Le jour où j’ai traversé la frontière avec le canada, mettant fin à mon aventure sur le Continental Divide Trail, j’ai ressenti beaucoup de plaisir, de soulagement, d’euphorie, et bien d’autres sensations qu’il m’est difficile de nommer. Le lendemain par contre, le retour à la réalité a été des plus brutal. Le contre coup de cette aventure m’a frappé en pleine face. Rentrer en France, retrouver une petite vie normale et confortable, payer mes taxes et fonder une famille ? Très peu pour moi. Mon aventure ne se terminait pas là.

La journée a débutée avec de douloureux au-revoirs à Wildman, avec qui j’ai marché une grosse partie de l’aventure, et de Velveeta qui m’a accompagné pendant de nombreuses sections, toujours souriant et de bonne compagnie. Cette matinée a aussi été marquée par beaucoup de peur. J’étais tétanisé à l’idée de me retrouver seul, à nouveau, sans but. Jusqu’alors, c’était bien, j’avais pour objectif d’aller jusqu’au Canada. Mais maintenant ?

Le reste du groupe et moi même avons fait du stop direction Calgary à quelques 3h de route. Un homme s’est arrêté, et qu’elle était la probabilité qu’il soit français ? Christophe, un parisien en voyage d’affaire remontait jusqu’à Calgary et a apprécié notre compagnie jusque là. Il nous a même offert un repas, un McDonald’s bien évidemment ! Autant dire qu’on était aux anges !

On a pris une chambre d’hôtel qu’on a partagés à 4 avec StumbleBee, LongStride et Recon. Ces deux derniers avaient un avion le lendemain tandis que StumbleBee en avait un 3 jours plus tard. En ville, on n’a pas fait grand chose d’intéressant du ce n’est faire découvrir Subway à StumbleBee qui du haut de ses 32 ans, n’avait encore jamais testé ce fabuleux fast-food.

En pleine nuit, on fait nos au-revoirs aux garçons. Je passe une seconde nuit à l’hôtel, mais vient le moment où je dois reprendre la route, seul. Mon objectif est d’atteindre Merritt, à quelque 950km de là, avant le 19 octobre. Je reviendrai sur la raison dans un prochain article.

Deux options s’offrent à moi : prendre un avion, ou faire du stop. Le moins cher est bien évidemment de faire du stop. C’est aussi le plus intéressant car cette immense route qui coupe le pays d’est en ouest traverse des forêts et chaines de montagnes fabuleuses vers la côte ouest. J’ai donc dis au revoir à StumbleBee et me voilà parfaitement seul, dans une immense ville, avec mon affiche qui indique « ouest ». Je cherche une station service le long de la route et je fais du stop à cet endroit. Il y a beaucoup de passage, mais pas au niveau de la station service. Je cherche une autre station service un peu plus loin qui serait plus accessible depuis la transcanadienne 1. Après 2h de marche, j’y arrive enfin. 4h de stop plus tard, personne ne s’arrête. Le soucis, c’est que je suis en pleine ville, et que la plupart des gens ne se dirigent pas vers l’ouest. Je suis un peu perdu, il n’y a pas de bus, pas de train, rien qui puisse me permettre de sortir de la ville.

Je fini par contacter Christophe qui me donne un point de rendez-vous dans le centre d’affaires de la ville. Je suis entouré d’immenses gratte-ciels, un dépaysement complet quand je me souviens des belles montagnes et du silence d’il y a quelques jours à peine. Naturellement, je ne me sens pas du tout à l’aise. Christophe finit par arriver, m’accompagne chez lui pour qu’il récupère sa voiture et commence à me conduire hors de la ville. Il me dépose à 80km d’où j’étais, sur une petite aire d’autoroute. Il aura fait un total de 160km pour m’aider. C’est d’une gentillesse incroyable.

Je m’installe sur cette aire d’autoroute et fais du stop. En quelques minutes à peine, Will me prend. Il allait jusqu’à Golden, à environ 300km de là, sur la Transcanadienne 1. Parfait ! Il est d’une gentillesse incroyable. Récemment divorcé, il travail sur les chemins de fer, principalement en soudure, et s’apprêtait à drastiquement changer son mode de vie. En effet, il a vendu sa maison, a acheté une voiture et un campeur qui s’installe sur le coffre et s’apprête à vivre dedans pour les prochaines années. Il va aussi se mettre à travailler 10j d’affiler pour ensuite profiter de 7 jours de repos. Un rythme particulier mais qui lui permettra de plus facilement voyager.

Sur la route, on traverse le parc national de Banff, le parc national des Glaciers, et de grands espaces de forêt. C’est une route absolument sublime qu’il me faudra un jour visiter à pieds. La route est par contre bloquée à un endroit, obligeant de prendre un détour d’une bonne heure jusqu’à la ville de Radium. Il a raté la sortie et a tout naturellement fait demi tour sur le terre plein central de l’autoroute. Arrivés à Golden à la tombée de la nuit, j’ai proposé de lui offrir un verre. On est allé dans un restaurant, pris deux bières, mangé un burger et mon premier poutine, et il a tenu à payer l’addition. C’était d’une générosité incroyable, et lui comme moi avons passé un excellent moment. Je l’ai aidé à monter son campeur sur le coffre de sa voiture, puis j’ai cherché un endroit où dormir. J’ai trouvé une très belle table de pique-nique. Et j’ai passé une bonne nuit en dessous !

Au petit matin, j’ai fait le tour de tous les commerces de la ville à la recherche d’un job histoire de passer un peu le temps, faire un peu d’argent, et surtout rencontrer de nouvelles personnes. Je n’ai eu que refus sur refus, principalement car c’est la fin de la saison, l’hiver approche, et tant qu’il n’y a pas de neige, il n’y a plus de touristes. Las de errer sans but, j’ai donc repris le stop vers l’ouest. J’ai été pris assez rapidement par un Alex, qui allait jusqu’à Revelstoke y passer la nuit avec quelques amis avant de descendre vers le sud pour une semaine d’escalade sur les falaises de Penticton. J’étais très intéressé pour les accompagner mais ils n’avaient pas de matériel en plus pour moi. Il m’a par contre invité à manger avec ses amis. Un excellent repas comme je n’en avait pas eu depuis bien longtemps ! Ca m’a fait du bien de passer un peu de temps avec quelques personnes car la solitude et errer sans but, ne rien avoir à faire de mes journées, me pesait de plus en plus. Ils m’ont proposé de dormir dans le jardin. Tout le monde était rentré, j’étais en train d’apprendre un peu de ukulélé doucement pour ne déranger personne, sur mon tapis de sol, quand j’ai senti de l’air chaud dans mon cou. Je tourne la tête de 90 degrés et, à distance d’un baiser, je me retrouve nez à nez avec un ours brun très curieux de mon odeur. J’ai bondi en hurlant, le faisant fuir vers le fond du jardin. Je me retourne et un second était en train de courir dans le sens opposé. En pleine ville, alors que je faisais du bruit, ils ne se sont pas privés de rentrer dans le jardin en quête de nouvelles odeurs ! La montée d’adrénaline était telle que j’ai encore à ce jour l’impression d’avoir vécu un rêve.

Je suis rentré dans la maison, j’ai expliqué la situation et ils m’ont proposé de dormir dans la cave. Il ne m’a fallu que quelques secondes pour bouger mes affaires ! Au petit matin, je me suis mis en route vers une route qui me permettrait de faire du stop jusqu’à Nelson. C’est au sud et ça me rajoute pas mal de distance, mais c’est censé être une route magnifique. Nelson est aussi une ville assez hippie et hipster, très tourné vers l’art, le mouvement psychédélique et la nature. J’en ai entendu beaucoup de bien, et c’aurait été une occasion de revoir Windshime qui habite la ville d’à côté. 5 heures de stop plus tard et j’abandonne l’idée, retournant sur la Transcanadienne. Sur cette route, je passe au dessus de petits cours d’eau dans lequel des alevins de saumon faisaient leur vie. Pas étonnant qu’il y ait beaucoup d’ours !

Je fais du stop juste après un pont, à l’entrée d’une aire d’autoroute, ayant tout de même marché un bon 5km pour y arriver. Il m’aura fallu 2 heures pour que quelqu’un s’arrête. Nick, un passionné de Harley Davidson, qui allait rejoindre sa dulcinée a Kelowna, au sud de Salmon Arm. C’était un personnage intéressant, qui n’avait pas dormi depuis près de 48h et qui semblait consommer de l’alcool au volant. Peu rassurant ! J’ai proposé de conduire mais il préférait rester au volant pour rester éveillé. Sur la route, j’avais pris contact avec Hermann, un passionné de vélo et d’aventure qui propose de faire du couchsurfing. C’était sur la route de Nick, parfait ! Il m’y dépose et je fais la connaissance encore une fois d’un sacré spécimen !

Hermann, homme assez âgé, très passionné de vélo et d’aventure, de maths et d’informatique, avait des anecdotes à n’en plus finir ! Il me racontait des voyages en Nouvelle-Zélande, la fois où il a hébergé une fille autiste pour qui il a développé un amour fraternel énorme, « le con d’asiatique » qui avait mis le sèche linge à fond ce qui pompait trop d’électricité… Alors qu’à côté, absolument toutes les lumières de la maison étaient constamment allumées. Il nous a préparé une bonne omelette. J’ai entrepris de faire la vaisselle mais il n’aimait pas ma manière de faire, disant que l’eau tiède ne tuait pas les bactéries. Il a donc tout refait ! Quand j’ai ouvert le micro-onde pour réchauffer un thé, quelle ne fut pas ma surprise quand j’ai vu qu’il y avait de la moisissure à l’intérieur par les projection de bouffe qui n’ont pas été lavées depuis quelques années. Il m’a montré ma chambre, avec un bon lit très confortable. J’avais en plus quelques amis avec moi ! J’ai trouvé 7 punaises qui se baladaient et 3 araignées en train de chill.

Avant d’aller au lit, il m’a montré sa collection d’instruments sur lesquels il s’auto forme. Très impressionnant ! Comme un accordéon par exemple. Quand j’ai commencé à jouer du Avril Lavigne au ukulele, il était très content d’avoir reconnu les Beatles… Un sacré spécimen je vous dit ! D’une bonté sans équivoque en tout cas. J’ai apprécié ces instants avec lui. J’ai bien compris par contre qu’il me mettait à la porte rapidement le lendemain. Ceux qui font du vélo peuvent rester 3 nuits, mais les autres, une seule, c’est sa règle !

J’ai pris un bus pour atteindre le centre de Salmon Arm à quelques kilomètres de là. J’ai vu une cidrerie avec un immense verger. Au culot, j’ai interpellé le propriétaire et j’ai demandé s’il avait du travail pour moi. Une demi heure après et j’étais dans les arbres à cueillir des pommes. Payé 50 $CAD soit environ 40€ pour une benne, c’est de l’exploitation plus qu’autre chose. Sachant qu’il me fallait 3 à 5 heures (ca dépend de la variété de pommes) pour remplir une benne, je ne devenais clairement pas Crésus. Néanmoins, j’étais en extérieur, j’avais quelque chose à faire, et je gerais mes horaires comme je le souhaitais. J’avais aussi un endroit pour mettre ma tente, accès à une douche 1 fois par semaine, et j’étais juste à côté d’un DairyQueen, un fastfood qui fait d’excellentes glaces. J’avais même droit à des granités de cidre gratuit chaque jour car je travaillais sur la propriété. Ca monte vite à la tête tout ça !

Je suis par contre assez déçu de ne pas avoir rencontré grand monde. Dans le verger, j’étais seul, et sur la propriété, il n’y avait que 2 résidents qui n’étaient pas très bavard. Après 10 jours de travail et environ 7 tonnes de pommes cueillies, j’ai repris la route. L’écran de mon téléphone à rendu l’âme lors de mon stop. Impossible de savoir où j’étais, ou de contacter qui que ce soit. J’ai été déposé par une femme à Tappen, quelques kilomètres à peine après Salmon Arm. Elle m’a indiqué un lieu où ils font des glaces artisanales absolument immenses eu pour pas cher. J’étais conquis par l’idée ! 6$CAD pour une boule et voici la glace que j’ai eu…

Faire du stop a cet endroit n’était clairement pas le plus simple. Juste après une petite colline, les personnes conduisaient à 90km/h et n’avaient pas beaucoup de place pour s’arrêter s’ils n’allaient pas à la station service. De nombreuses personnes qui s’y arrêtaient essayaient de m’ignorer, quand l’un des gars, qui était déjà reparti, est revenu pour me prendre. Je ne me souviens pas de son nom, mais une chose est certaine, c’est que je me souviens de sa conduite ! Au début plutôt correcte, mais au plus on approchait de Kamloops, au plus ça devenait dangereux. J’ai finit par comprendre que ce n’était pas un simple café dans son thermos, et que la bouteille vide de Jack Daniel’s qui se trouvait à mes pieds devait être à l’intérieur.

Il s’est à un moment arrêté sur l’équivalent de la bande d’arrêt d’urgence, et a dit « attend, je ne vois plus droit, il me faut quelques secondes pour que ça revienne ». J’ai proposé de prendre le volant mais il a refusé, il était certain de pouvoir continuer à conduire. De mon côté, j’ai scruté les environs et il n’y a aucun moyen que je me mette à faire du stop à cet endroit là. De plus, l’écran de mon téléphone a finalement complètement rendu l’âme et est désormais inutilisable. Je sais qu’on n’est plus très loin de la ville donc je croise les doigts. Il reprend la route, fait des écarts, fait un freinage d’urgence juste derrière un camion qui roulait moins vite car il « ne l’avait pas vu ». On arrive finalement à destination, mais il devait aller 20km plus loin. J’ai proposé de l’inviter à manger un bout, histoire qu’il redescende un peu mais il était à priori attendu et a décliné mon offre. Il est reparti, eu j’espère qu’il ne lui est rien arrivé, mais je me serai volontiers passé de ce risque.

Je suis allé voir un magasin pour réparer mon écran de téléphone mais ils pensaient que je ne connaissait pas les prix. Ils essayaient de me soutirer presque 100€ de plus que les réparateurs officiels de Google. J’ai refusé et je suis aller en voir un autre, en demandant ma route aux passants. Cet autre magasin m’a proposé le même prix que Google mais devait commander la pièce. C’était un vendredi, on m’annonce que la pièce arriverait mardi au plus tard. Je laisse mon téléphone et ils m’en donnent un de prêt. Avec, j’arrive à trouver quelqu’un sur internet pour m’héberger une nuit, à Merritt. J’avais donc encore 45 minutes de route. Je marche 4km jusqu’au meilleur point pour faire du stop, qui en était malheureusement un mauvais. Le soleil se couche, je m’éclaire en posant ma frontale devant moi, mais personne ne s’arrête. Kayla, qui allait m’héberger, m’indique que sa cousine et son copain sont a Kamloops et qu’ils peuvent me ramener. Direction le casino, où ils étaient depuis quelques heures. Les deux n’ont plus de batterie, je n’ai qu’une photo d’eux pour les reconnaître, et on me refuse l’entrée du casino car je ressemblais trop à un sans abris. J’arrive tout de même à négocier pour qu’un vigile aille les chercher pour moi. Il le fait et les voilà qui me conduise à leur voiture, dans un silence pesant.

Leur voiture est pleine de meubles, et il ne reste qu’une petite place dans le coffre, entre deux cartons. Je m’y installe et les voilà qui conduisent dans la mauvaise direction, en balançant du rap très ghetto à fond. Ils se garent sur un parking assez sombre, juste à côté d’une autre voiture dans laquelle se trouve deux hommes. Ils coupent le moteur, sortent de la voiture sans rien dire et me laissent là, dans l’ignorance. A ce moment, je ne me sens pas du tout en sécurité. Je passe ma main dans la poche de mon sac et je prend en main mon spray anti-ours, toujours caché, au cas où. Ils reviennent après quelques minutes et partent cette fois dans la bonne direction, toujours sans parler, toujours avec le volume à fond.

Il fait nuit sur l’autoroute non éclairée, mais ça ne les empêche pas de rouler à 200, même sur une section en travaux. En cas d’accident, il n’y a aucune chance que je survive entre ces cartons. J’ai enfin pu souffler quand on est arrivé à destination, mais j’étais loin d’imaginer ce qui m’attendais. Je suis accueilli par Kayla, à priori déjà bien émechée, dans une maison d’un bordel que je ne pensais pas possible. De la bouffe en train de pourrir jonche le sol un peu partout, des frites à droite à gauche, des trucs entassés de partout… Elle m’invite à monter à l’étage en m’expliquant qu’ils n’utilisent pas le bas, et ca se comprend. Mais l’étage n’est pas bien mieux ! Des merdes de chiens et de furet traînent ci et là, des canettes vides un peu partout, tout est degueulasse. Mais la cerise sur le gâteau, c’est quand elle me présente à ses 6 enfants de moins de 10ans, tous en train de vape de la nicotine et du cannabis, jouant à la console à 30cm de l’écran. Elle, juste à côté d’eux, fait des cul secs de canette de bière qu’elle documente sur ses réseaux sociaux.

Je suis abasourdi par la situation. À la fois très reconnaissant qu’elle m’héberge, et très mal à l’aise de tout ce que je vois. Je pretexte être exténué pour m’absenter dans la chambre qu’elle m’avait attribuée pour la nuit. Un matelas à même le sol, entouré du bordel caractéristique de la maison. Je met un peu de temps à m’endormir, et quand j’étais sur le point de rejoindre Morphée, un enfant rentre dans la chambre pour me dire qu’on ne capte pas le wifi de là. Je soupçonne que Kayla lui ait demandé de vérifier ce que je faisais. Très peu rassuré par ce qu’il se passe, je met mon spray sous mon oreiller et je m’endors la main sur la goupille.

Au final, j’ai réussi à faire une bonne nuit et je m’éclipse rapidement et sans bruits de la maison. J’envoie un message pour la remercier tout de même, mais je m’éloigne aussi vite que possible de cet endroit. Je prend un petit déjeuner au McDo et commence à faire du stop direction Kamloops à nouveau. Je vais devoir revenir sur Merritt dans quelques jours, mais je dois attendre que mon téléphone soit réparé. Je me souviens que Will, qui m’avait pris en stop a la sortie de calgary, a de la famille à Kamloops, alors je le contacte. Par chance, il était en route pour voir son frère en ville et m’a proposé de les rejoindre. Un peu après cette bonne nouvelle, une voiture s’arrête pour me pencher en stop. Il s’agissait du chef de la réserve de natifs americains juste au sud de Merritt. Il allait faire ses adieux à son oncle mourant. Il m’a raconté beaucoup d’histoires sur sa communauté et sur comment ils étaient traités il n’y a encore que quelques années de ça. C’était triste, mais très intéressant.

Je retrouve Will et son frère en ville. Ce dernier accepté de m’héberger jusqu’à ce que mon téléphone soit réparé et que je prenne la route vers le sud. Je ne ferai pas grand chose pendant ces quelques jours, si ce n’est dormir la première nuit dans le campeur de Will, pour essayer. C’était vraiment confortable !

Le mercredi, je marche 7km pour retourner en ville récupérer mon téléphone, pour me rendre compte que le réparateur a « oublié » de commander la pièce, malgré mes 3 appels pour m’en assurer. Je repars donc avec un téléphone cassé et aucun moyen de contacter qui que ce soit. Heureusement, j’avais convenu d’un point et d’une heure de rdv pour rejoindre Bérangère, une française en voyage depuis 3 ans, qui attendais avec moi notre covoiturage avec Julianna, jusqu’à Merritt. Nous avions tous les trois la même destination : le centre de méditation Vipassana. Je reviendrai là dessus lors d’un prochain article. C’était sympa de la rencontrer et de parler un peu de nos aventures respectives. Julianna est arrivée quelques heures plus tard et avec une conduite irréprochable, nous a emmené au centre.

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