Astuces et conseils pour bien se préparer à marcher l’Appalachian Trail (AT, Sentier des Appalaches)
Sur ce blog, parlons de budget, de matériel, de permis et d’organisation. Conscient qu’il soit parfois difficile de préparer 6 mois de sa vie avec autant d’avance et pas ou peu d’expérience, je vous propose un guide pour préparer votre randonnée sur l’Appalachian Trail (AT, Sentier des Appalaches) du mieux que possible !
Qu’est-ce que l’Appalachian Trail ?
L’Appalachian Trail (AT, ou Sentier des Appalaches) est la plus vieille et réalisée des 3 grandes randonnées les plus populaires aux Etats-Unis avec le Pacific Crest Trail et le Continental Divide Trail. Long d’environ 3510km, il suit la plus vieille chaine de montagne des US, traversant les états de la Georgie, la Caroline du Nord, le Tennessee, la Virginie, la Virginie-Occidentale, le Maryland, la Pennsylvanie, le New Jersey, l’État de New York, le Connecticut, le Massachusetts, le Vermont, le New Hampshire et le Maine. Traversant de nombreuses forêts et parcs nationaux, ce sentier est difficile de par ses dénivelés quotidiens importants et soudains. De plus, la météo y est souvent capricieuse. Néanmoins, c’est une expérience souvent très sociale que s’adonnent à réaliser plus de 6000 personnes chaque année. Ce n’est bien évidemment pas un projet à prendre à la légère, c’est pourquoi je vous propose un guide pour vous aider à bien préparer l’Appalachian Trail (Sentier des Appalaches).
Les éléments importants :
- Organiser le voyage
- Choisir son matériel
- La navigation
- S’alimenter
- Préparation physique
- Budget à prévoir
Organiser le voyage
L’organisation de ce voyage comporte de nombreux points, c’est pourquoi il est conseillé de s’y prendre de nombreux mois en avance.
Tomber sur ce blog est un premier pas pour organiser votre randonnée. Vous y trouverez de nombreux conseils pour bien vous lancer, par un ancien randonneur qui est déjà passé par tout ca. Tout d’abord, il vous faudra vous procurer un VISA américain. La délivrance de ce dernier peut nécessiter un délai de quelque mois et un déplacement en personne à l’ambassade des US à Paris.
L’Appalachian Trail se fait habituellement du sud au nord, de mars à octobre, afin d’avoir les meilleures conditions météorologiques en traversant les différents paysages. Il est néanmoins possible de faire la randonnée du nord au sud, mais cela demande une logistique et une préparation bien plus conséquente. Pensez à vous y prendre encore plus tôt. Il est aussi tout à fait envisageable de commencer le sentier avant mars mais il faut pour cela savoir randonner en plein hiver et connaître les bons réflexes en cas de grand froid. Pour partir l’esprit tranquille, préférez un départ début avril afin d’éviter les risques de tempête de neige.
Contrairement au Pacific Crest Trail, l’Appalachian Trail ne nécessite pas de permis. Il est néanmoins conseillé de s’inscrire auprès de l’Appalachian Trail Conservancy. Cela permet à l’association de faire des statistiques sur le nombre de départ. De plus, vous pourrez récupérer le fameux « Hangtag », une étiquette en plastique de la même forme que les balises AT, à personnaliser et accrocher à votre sac.
Vous vous retrouverez en pleine nature, souvent sans réseau, et probablement seul pendant de nombreuses heures voir jours, bien que ce sentier vous permette de vous intégrer à des groupes de marche. Connaître des techniques de survie reste néanmoins primordial pour se sortir ou sortir quelqu’un de situations délicates. C’est un aspect à ne pas prendre à la légère ; sachez comment recoudre une plaie ouverte, faire un abri de fortune, allumer un feu avec une pierre à feu, purifier de l’eau…
Documentez-vous sur la randonnée en elle-même, les conditions météorologiques, les points de chute, les méthodes de ravitaillement en fonction de votre avancée, les méthodes pour être pris en stop, la maitrise du yogi-ing… Pour vous aider à faire tout ceci, je vous conseille grandement l’achat d’un handbook qui possède toute une partie sur l’organisation des ravitaillements, des plans simplifiés des villes et villages qui bordent le sentier et comment les rejoindre.
Choisir son matériel
De loin, la partie la plus longue et compliqué de toute la préparation
Préparer l’Appalachian Trail (AT), c’est aussi passer du temps à trouver le matériel adéquat. Il existe deux grandes philosophies de la randonnée : l’américaine qui se veut ultra-légère, et l’européenne qui se maximise le confort.
Ainsi, l’européenne favorisera des grosses chaussures montantes en cuir, un matelas gonflable, une grosse polaire et un sac très grande capacité (60 à 70L) tandis que l’américaine changera les chaussures pour des trail runners (chaussures très légères et non imperméables, adaptées à la course en montagne), préfèrera un matelas en mousse coupé à 3/4 et un sac de moins de 50L.
Mon choix est vite fait et se porte sur la philosophie américaine. En effet, chaque gramme est un gramme à porter, pendant ~3500km. Le confort apporté par un poids de base (poids de tout le matériel sans eau ni nourriture) faible m’est bien plus important que le confort apporté par un meilleur matelas (mais qui se crèvera de nombreuses fois pendant toute l’aventure) ou tout autre matériel plus lourd que nécessaire. Au plus vous êtes légers, au plus vous pourrez porter de nourriture et au mieux vous vous sentirez et prendrez du plaisir à marcher. C’est par contre une philosophie un peu plus onéreuse que sa concurrente. Pour les petits budgets, je vous conseille de faire un mix des deux.
Nouveau : un guide complet sur le matériel ultra-léger avec de nombreux exemples ! Cliquez ici pour le découvrir• Chaussures
Préférez des chaussures ultra-légères (trail runners) avec faible drop (moins de 10mm), non imperméables (sèchera plus vite; vous serez mouillé dans tout les cas, que ce soit de sueur ou de pluie). Il n’est pas rare de mettre plus de 100€ dans une paire de chaussure.
Les trail runners s’abîment plus que des chaussures en cuir. Pensez à prévoir dans votre budget l’achat de 4 à 5 paires au total.
• Sac de randonnée
Oubliez tout de suite Décathlon. D’excellentes compagnies américaines proposent des sacs d’une légèreté impressionnante. C’est par exemple le cas de ULA avec leur ULA Circuit, de SuperiorWildernessDesigns avec leur incroyable Long Haul 50 customisable dans les plus petits détails, riche en couleur, ou encore ZPacks avec leur Arc Blast (pour les plus gros portefeuilles). Assurez-vous par contre de mettre toutes vos affaires dans un grand sac poubelle pour le protéger de l’humidité car un sac, même s’il est annoncé resistant à l’eau, finira par rendre son contenu humide.
• Abri pour la nuit
L’Appalachian Trail se démarque des autres grandes randonnées aux Etats-Unis par son système d’abris à l’européene. Presque tous les 12km, vous trouverez un abris dans lequel vous pourrez camper. Ce n’est autre qu’un toit et 3 murs mais qui vous permettront de rester au sec pendant la nuit. Il y a néanmoins beaucoup de monde sur ce sentier. Il n’est en effet par rare de ne plus trouver de place. C’est pourquoi il est important d’avoir une solution de repli. C’est l’un des éléments sur lesquels il est possible de réduire considérablement le poids. Vous souhaitez vraiment voyager en ultra-léger et êtes prets à mettre tout le confort d’une tente de côté ? Le tarp est ce qu’il vous faut. Certains sont a moins de 100gr comme le modèle Hexamid Pocket de ZPacks, ou faire d’une pierre deux coups avec le Pro Rain Poncho de Mountain Laurel Designs qui fait à la fois tarp et poncho pour les jours de pluie. L’utilisation d’un tarp nécessite au moins un bâton de marche. Si vous randonnez sans, il vous faudra vous tourner vers un autre type d’abri.
Pour gagner considérablement en confort, il existe de nombreux modèles de tentes ultra-légères. La plupart d’entres-elles sont autoportantes ce qui permet de les poser sur n’importe quelle surface. C’est un avantage non négligeable par rapport aux tarps; à prendre en compte en fonction du terrain sur lequel vous allez randonner. Sur l’AT, vous n’aurez aucun soucis à trouver un sol pour y installer un tarp. Vous pouvez aussi vous orienter vers un hamac si c’est un style qui vous intéresse.
Je préfère augmenter le poids de mon sac mais gagner en confort en prennant une tente autoportante comme la Hubba Hubba NX Solo de MSR (une excellente marque, avec un service client irréprochable, qui propose de remplacer gratuitement une piece abimée lors d’une tempête par exemple) ou plus récemment, la Copper Spur HV1 de Big Agnes.
L’achat d’un abri est onéreux mais la qualité est au rendez-vous. Ma Hubba Hubba NX Solo était l’un de mes meilleurs achats sur mon Thru-Hike du PCT en 2016.
• Sac de couchage
A moins que vous ne partiez avant avril, il ne fait pas trop froid sur l’AT. Vous dormirez au plus haut entre 1800m et 2000m d’altitude dans le parc national des Great Smoky. Un sac avec une température de confort de 0°C est suffisant. Privilégiez le duvet pour son pouvoir gonflant et son poids, mais faites bien attention à ne pas le mouiller et bien faire sécher la condensation du matin; le duvet, mouillé, perd tout son pouvoir chauffant. Si vous avez trop peur de le mouiller, préférez un sac de couchage synthétique, qui sera tout de même un minimum efficace s’il est mouillé.
J’ai fait le CDT avec un Panyam 600 de Cumulus, adapté pour des nuits bien plus fraiches que celles de l’Appalachian Trail. J’ai fait le PCT avec un Ansabere 400 de TripleZero couplé à une doublure de sac de couchage Thermolite Reactor Compact Plus de Sea To Summit. Frileux, j’avais besoin d’un peu plus de chaud la nuit. L’avantage d’une doublure de ce type est de garder le sac de couchage propre pour maximiser le pouvoir chauffant du sac, mais cela apporte aussi un peu de chaleur en plus. Je conseille beaucoup la marque Cumulus qui propose de très bons produits customisable. Un Panyam 450 sera amplement suffisant si vous ne vous lancez pas sur le sentier trop tôt.
• Tapis de sol
Si vous avez besoin de beaucoup de confort pour dormir, il sera sans doutes préférable de partir avec un tapis de sol gonflable. Ils sont assez onéreux mais sont ce qu’il se fait de mieux en matière légèreté et confort. Vous pouvez par exemple vous orienter vers un NeoAir Uberlite ou le NeoAir XLite de Therm-A-Rest. Pensez à prendre de quoi réparer votre matelas en cas de fuite d’air. Dormir à même le sol jusqu’à pouvoir retourner en ville est une expérience peu sympathique ! De simples rustines comme celles-ci suffisent. Ne faites pas l’erreur de partir avec un tapis de sol gonflable. On s’habitue rapidement et on fini vite par prendre du plaisir à dormir sur un tapis de sol assez dur. Vous le crèverez, bien plus d’une fois. Il vous faudra donc porter un kit de réparation. Parfois, les réparations ne suffisent plus et il vous faudra le changer. Mais pour se faire, il vous faudra dormir à même le sol jusqu’à atteindre la prochaine ville…
Préférez partir avec un tapis en mousse, coupé en dessous des genoux pour gagner en place et en poids. Vous poserez vos jambes sur votre sac afin d’éviter un contact direct avec le sol. Le Z Lite de Therm-A-Rest reste indétrônable.
• Vêtements
Pour ce qui est du haut, la technique des trois couches est à connaitre.
- La première couche, un tee-shirt technique, a pour but primaire d’évacuer la sueur. La seconde couche permet d’apporter de la chaleur. La dernière est pour protéger le tout de l’environnement (pluie, vent, branches…). L’un des meilleurs matériaux pour la première couche est la laine de mérinos. Ultralégère et rapide à sécher, elle sait réguler la température de votre corps à la perfection tout en retenant les mauvaises odeurs. Vous pouvez porter une première couche manche longue aussi bien en montagne qu’en plein désert, et ne le laver que toutes les deux semaines. C’est par contre une matière fragile. Icebreaker est une marque chez qui vous pouvez acheter ce matériel les yeux fermés. Pensez à acheter un second tee-shirt que vous porterez pendant la nuit.
- Pour vous réchauffez, rien de mieux qu’une doudoune. Je vous conseille très fortement de vous orienter vers du synthétique, là où le duvet est le plus adapté pour un sac de couchage. En effet, votre doudoune n’a pas besoin d’être ultra-compressible et doit rester efficace, même mouillée. La Climalite Full Zip de Cumulus est mon Graal. Ultra-légère et très chaude, elle a largement fait ses preuves sur le PCT et le CDT. Vous partez dans un pays plus froid ? Votre seconde couche peut se faire en deux étapes : une polaire et une doudoune. Si vous souhaitez tout de même vous orienter vers du duvet car vous cherchez la performance et faites attention à l’humidité, quelques options sympa s’offrent à vous : le Ghost Whisperer 2 de chez Mountain Hardwear est le plus performant. En moins onéreux, la Hard Land est un bon compromis.
- La troisième et dernière couche n’est autre qu’un imperméable. Il y en a pour tous les prix; de la basique à l’ultralégère, il y en a pour tous les budgets. Poncho ou un veste, c’est selon vos préférences ! Quelques exemples : le poncho de Anyoo ou celui de chez Flintronic, l’ultra-légère veste de chez Frogg Toggs si vous en prenez bien soin, la veste Inner Limits Ii de Columbia ou pour les plus gros budgets, la Stormline Stretch de Black Diamond.
Le bas du corps est très simple à habiller.
- Un pantalon léger est suffisant. Décathlon en propose quelques uns avec ceinture. Vous allez perdre du poids, c’est donc intéressant de pouvoir modifier le tour de taille. Ne vous encombrez pas d’un short, il suffit de remonter le pantalon pour avoir le même résultat. Une a deux poches est appréciable pour avoir à portée de main un appareil photo, une barre chocolatée ou des cartes.
- Un bas imperméable si vous n’avez pas un poncho. Je peux vous encourager à partir vers un kilt de pluie, ou à profiter du pantalon ultra-léger qui vient avec la veste Frogg Toggs.
- Un caleçon en mérinos pour le jour, un second pour la nuit. Pour les plus petits budgets, des sous-vêtements respirants qui ne contiennent pas de coton suffira.
- Deux paires de chaussettes en mérinos à alterner chaque jour, et une paire un peu plus grosse pour la nuit. Darn Tough propose les meilleurs produits, et vous pourrez les échanger gratuitement lorsqu’elles seront abimées dans de très nombreux magasins aux US, à vie !
Pensez à prendre un simple bonnet et une paire de gants. C’est appréciable non seulement la nuit mais aussi pendant les fraîches matinées. De même, la casquette est un must pour se protéger du soleil, et s’avère très utile sous l’imperméable en cas de pluie, pour éviter que la capuche ne tombe sur le visage.
• Traitement de l’eau
Il est très important de traiter l’eau que vous vous apprêtez à consommer si vous souhaitez éviter les diarrhées intempestives. Trois options s’offrent à vous : les filtres et les purificateurs.
- Les filtres vont non seulement retenir les bactéries, mais ils vont aussi empêcher les impuretés de se retrouver dans votre bouteille. Ainsi, vous vous assurez de ne pas ingurgiter de petit bout de bois, de feuille ou de terre. Ils sont par contre plus lourd que la purification chimique, nécessitent un certain entretien, filtrent l’eau lentement et sont très sensibles au froid. Sawyer fait de bons produits comme le très populaire Sawyer Squeeze mais leur embout n’est pas adapté aux bouteilles européennes. Pensez donc à acheter une bouteille sur place ou prendre une bouteille de la marque. Il existe aussi le Katadyn BeFree très réputé sur l’Appalachian Trail.
- La purification chimique est de loin ma préférée lorsque l’eau semble de bonne qualité. Quelques goutes d’un produit type Aquamira, 30 minutes d’attente et vous avez une eau clean. Le gout légèrement chimique en dérange certains; ce n’est pas mon cas. Une alternative serait de partir sur des comprimés comme ceux de la marque Micropur.
- Le dernier moyen de purifier l’eau est à l’aide d’un StériPen. C’est une alternative onéreuse, lourde, qui nécessite d’être rechargée régulièrement. Mais qui a pour avantage de ne pas laisser de gout et de permettre de continuer de marcher pendant le processus de traitement.
• Exemple de matériel
Pour vous aider à comprendre ce que j’ai dans mon sac, et vous donner un exemple de ce qui fonctionne pour moi, voici une liste complète de mon matériel pour l’Appalachian Trail :
Produit | Modèle | Prix (~€) | Poids (gr) |
Sac | SWD Long Haul 50 custom | 290 | 875 |
Tente | Big Agnes Copper Spur (4 sardines) | 300 | 1028 |
Sac de couchage | Cumulus Panyam 600 Custom | 326 | 940 |
916€ | 2843gr |
Produit | Modèle | Prix (~€) | Poids (gr) |
Tee-shirt de jour | Smart Wool PhD Ultra Light Long Sleeve | 45 | 178 |
Pantalon | Décathlon MH500 | 35 | 325 |
Calçon de jour | Woolpower M Lite | 28 | 81 |
Calçon de nuit | ICEBREAKER ANATOMICA | 32 | 60 |
Collants de nuit | Under Armour UA HG Armour 2.0 Legging | 35 | 145 |
Chaussettes de jour (x2) | Darn Tough Vermont | 39 | 116 |
Chaussettes de nuit | Patagonia | – | 72 |
Doudoune | Cumulus Climalite Full Zip | 150 | 336 |
Polaire | COLUMBIA TITAN PASS 2.0 FLEECE | 41 | 448 |
Imperméable (haut) | Décathlon NH500 IMPER | 70 | 480 |
Bonnet | Patagonia | – | 61 |
Gants | Versaliner | 33 | 136 |
Tongs | Dans un DollarStore | 2 | 22 |
Chaussures | Brooks Cascadia 16 | 90 | 574 |
565€ | 3034gr |
Produit | Modèle | Prix (~€) | Poids (gr) |
Tapis de sol | Décathlon MT500 (coupé sous les genoux) | 20 | 310 |
Lampe frontale | Petzl Aktic | 23 | 95 |
Sac de viande | Sea to Summit Reactor | 30 | 260 |
73€ | 665gr |
Produit | Modèle | Prix (~€) | Poids (gr) |
Popotte | Evernew Titanium Ultralight Pot 0.9L | 54 | 115 |
Réchaud | Snow Peak Litemax Renewed | 87 | 55 |
Cuillère | MSR Cuillère pliable | 7 | 18 |
Couteau | Victorinox classic SD | 15 | 21 |
Briquet | BIC | 2 | 14 |
Purificateur d’eau | Sawyer Squeeze | 60 | 75 |
Bouteilles 1L (x5) | Smartwater | 10 | 171 |
Bouteille 0,5L | Gatorade wide cap | 3 | 50 |
Réservoir d’eau | Platypus 2L | 10 | 18 |
Mélangeur protéines | – | 5 | 13 |
253€ | 550gr |
Produit | Modèle | Prix (~€) | Poids (gr) |
Téléphone | Pixel 6 Pro | 900 | 210 |
Chargeur double | Anker Double USB | 13 | 78 |
Fils x2 | – | – | 5 |
Batterie externe | Anker Powercore Slim 10000 | 33 | 212 |
946€ | 505gr |
Produit | Modèle | Prix (~€) | Poids (gr) |
Pilules de caféine | – | – | 30 |
Gel hydroalcoolique | – | 1 | 40 |
Anti-inflammatoires (x50) | Ibuprofen 400 | 4 | 25 |
Anti-douleur léger (x10) | Doliprane 1000 | 4 | 10 |
Anti-douleur puissant (x10) | Codoliprane 400 | 6 | 10 |
Anti-diarrhéique (x10) | Imodium Lingual | 4 | 10 |
Kit fil + aiguilles | Kit d’un hôtel | – | 35 |
Asthme | Ventoline | – | 35 |
Ducktape | Leroy Merlin | 5 | 50 |
Brosse à dent | Prise dans un hotel | – | 7 |
24€ | 252gr |
Produit | Modèle | Prix (~€) | Poids (gr) |
Bâtons de marche | Black Diamond | – | 540 |
Lunettes de soleil | Décathlon polarisées | 20 | 30 |
Cordon pour lunettes de soleil | – | 1 | 4 |
Casquette | – | 10 | 90 |
Balle de massage | Boule en liège | 12 | 40 |
Kit fil + aiguilles | Kit d’un hôtel | – | 35 |
Sac de rangement 4L | Sea To Summit ULTRA SIL-NANO | 15 | 21 |
Sac de rangement 8L (x2) | Sea To Summit ULTRA SIL-NANO | 32 | 52 |
Sac de rangement 13L | Sea To Summit ULTRA SIL-NANO | 17 | 29 |
Sac de rangement 20L | Sea To Summit ULTRA SIL-NANO | 22 | 36 |
Lingettes | – | – | – |
Bouchons d’oreille | En mousse | 2 | 3 |
Adaptateur prise US | – | 5 | 15 |
136€ | 895gr |
Description | Prix | Poids |
Total avec consommables, vêtements portés & téléphone | 2913€ | 8744gr |
Total avec uniquement le matériel de base | 2012€ | 7039gr |
La navigation : cartes et GPS
Contrairement au Continental Divide Trail, le Sentier des Appalaches (Appalachian Trail) est un sentier très bien balisé. Les arbres et rochers sont marqués d’un trait de peinture blanche, et certaines sections sont balisées d’un petit panneau en forme de diamant. Néanmoins, il vous faudra sans doutes par moment vous localiser sur une carte. Il existe plusieurs moyen de navigation. La plus connue est sous forme d’application : FarOut (anciennement Guthook). C’est une application plutôt onéreuse (bien qu’en réduction lors de BlackFriday) mais très complète, qui vous localisera sur le sentier tout en vous donnant de précieuses informations sur les détours, les points de chute, les ravitaillements en eau et les dernières infos du trail.
Néanmoins, se reposer à 100% sur la technologie est bien souvent une mauvaise idée. Vous pouvez donc porter des cartes papier, mais il est primordial de savoir vous en servir et d’avoir une boussole. Si ce n’est pas encore le cas, vous trouverez d’excellents tutoriels vidéos. Dans un second temps, vous pouvez télécharger les cartes hors ligne sur des applications telles que LocusMap, AvenzaMaps ou GaïaGPS et y importer les tracés GPX.
Préparation physique
Pour s’éviter de nombreuses blessures
Vous allez marcher. Beaucoup. Avez-vous pensé à aller voir un podologue ? Mon plus grand regret sur le PCT était de ne pas l’avoir fait. J’ai les pieds plats et munis d’un os surnuméraire, et je ne portais pas de semelles orthopédiques. Ca m’a valu des inflammations quotidiennes pendant toute mon aventure. Ne faites pas la même erreur !
En soit, la randonnée ne demande pas de grosse préparation physique. Vos muscles vont se faire sur le tas et vous allez perdre les kilos que vous avez en trop assez rapidement. Mais si vous avez l’occasion de rendre vos premières semaines de marche meilleures avec une petite préparation physique… Pourquoi vous en priver ? Un à deux footings par semaine, ou de la marche rapide, afin de muscler les jambes et le cœur. Une séance de natation par semaine pour travailler la respiration et les épaules. Du renforcement musculaire du bas du corps en faisant de la proprioception. Commencez dès novembre pour un départ en avril et vous serez en pleine forme le jour J !
Enfin, faites des étirements aussi souvent que possible. A minima après chaque séance, les étirements sont au moins aussi importants que vos entrainements. Sans eux, vous vous exposez grandement aux blessures et aux raideurs musculaires des jours d’après.
Que manger et boire ?
Comment vous alimenter lorsque vous marchez en pleine nature ?
C’est un sujet très vaste et compliqué et pourtant primordial ! J’ai beaucoup appris depuis ma traversée du PCT et mon alimentation était loin d’être exemplaire. Je vais vous résumer ici ce qui fonctionne pour moi afin de vous donner des idées, mais il ne faudra pas hésiter à expérimenter et à faire vos propres recherches pour trouver ce qui va vous convenir.
La randonnée est une activité physique d’endurance. De ce fait, la dépense énergétique s’approche rapidement des 6000kcal par jour pour un homme. Il est évidemment très compliqué d’ingérer autant de calories, d’autant plus qu’il faut les porter sur son dos pendant de nombreux kilomètres ! Ainsi, on recherche de la nourriture avec un rapport calorique/poids intéressant.
Tout au long de la journée, dès le petit-déjeuner (voir la nuit en cas de petite faim), je grignote des barres chocolatées comme des snickers (parfait pour donner un coup de boost en cas de fatigue), des fruits secs, des barres de céréales, des chips et de la viande séchée. Vous pourriez aussi apprécier des tartines imbibées d’huile d’olive ou de beurre de cacahuètes pour un surplus de gras fort appréciable. Pour un petit coup de fouet supplémentaire et en cas de forte chaleur, j’ajoute des mélanges d’électrolytes et de caféine dans mes gourdes. En plus de me garder bien hydraté, les électrolytes sont nécessaires au bon fonctionnement des muscles et tendent à se faire rares quand la sudation est trop importante.
Dix minutes avant d’arriver au campement, je me mets à boire une boisson de récupération pour aider mes muscles à refaire leur réserve énergétique en glycogène tout en leur apportant les protéines nécessaires à leur réparation. Ne sous-estimez pas cette étape cruciale dans la journée pour pouvoir enchainer une grosse journée le lendemain tout en étant en pleine forme. Il est d’ailleurs conseillé de boire des boissons de récupération avec un ratio glucides/protéines de 4:1 dont, de préférence, 50% des glucides sont du sucre. Je vous conseille par exemple ce produit qui répond parfaitement aux besoins du randonneur en matière de récupération.
Une fois au campement, je me prépare des pâtes lyophilisées ou du riz instantané que j’agrémente de beaucoup d’huile d’olive ou de beurre et de quelques épices. Enfin, quelques cuillères de pâte à tartiner ou de beurre de cacahuètes et une infusion si la nuit s’annonce froide.
Prévoyez toujours une à deux journées de nourriture en plus, qu’importe la section, et ce pour plusieurs raisons. Vous pourriez vous retrouver à passer plus de temps que prévu sur le sentier entre deux ravitaillements à cause de la météo, d’une blessure ou parce que vous avez décidé de profiter d’un lieu exceptionnel. Vous pourriez rencontrer quelqu’un à court de nourriture à qui dépanner quelques repas (n’oubliez jamais que vous pourriez vous-même être dans cette situation). Enfin, vous allez peut-être sous-estimer votre faim qui varie grandement en fonction du terrain et de la température.
Budget à prévoir pour marcher tout l’AT
Pour ne pas tomber à cours de fonds en pleine aventure
Une des raisons principales d’abandon de l’Appalachian Trail est économique. Beaucoup se lancent dans cette aventure sans réfléchir aux besoins financiers. Pour le matériel, comptez de 1500€ à 3500€. Au plus vous chercherez à voyager léger, au plus la facture sera lourde. Pour atteindre mon poids de base de 7,1kg j’ai dépensé environ 2100€. Préférez l’achat de matériel pendant les soldes ou les journées du type « Black Friday ».
Le transport peut lui aussi revenir cher. Comptez entre 700€ et 1800€ l’aller-retour en avion.
Sur place, il faut prendre en compte votre alimentation (qui sera bien plus importante qu’en temps normal !). Les ravitaillements sont souvent à faire dans des petits commerces qui n’hésitent pas à bien gonfler les prix. Il en est de même pour le matériel que vous devrez changer en cours de route.
Enfin, vous passerez probablement beaucoup de temps en ville, que ce soit pour vous reposer, pour vous réfugier du mauvais temps, ou pour faire la fête avec vos nouveaux amis. Vous dépenserez dans des restaurants et des hôtels plus qu’à l’accoutumée.
Qu’on se le dise, faire le sentier des Appalaches à moins de 5000€, c’est possible, mais si vous n’avez aucun matériel et que vous priver d’absolument tout confort n’est pas envisageable… N’y comptez pas. Pour être large, prévoyez au moins 9000€ (transport et matériel inclus).
Lisez des comptes rendu d’aventure
Lire des comptes rendu d’aventure vous permettra de mieux savoir à quoi vous attendre, en plus de vous faire rêver avant votre grand départ. C’est aussi un moyen d’apprendre des erreurs des autres, et de voir ce qui a bien fonctionné pour vous en inspirer.
J’ai moi même tenu un journal de bord dans lequel j’explique mes aventures et mésaventures. Voyagez à mes côtés sur ce sentier de l’extrême !
Cette page contient des liens d’affiliation. En commandant en utilisant ces liens, je toucherai une petite commission qui n’a aucun impact sur le prix. Cette commission m’aide à financer mes prochaines aventures.
Vous voulez découvrir une autre grande randonnée encore plus folle ? J’ai créé spécialement pour vous un guide pour vous permettre de préparer le Continental Divide Trail et un pour vous préparer au Pacific Crest Trail. Bonne lecture !