Du mile 129 au mile 145
Le début de journée n’était pas très intéressant… Des lacets, sans cesse, toujours le même paysage, des douleurs grandissantes dans les pieds. Mon sac est très lourd, car j’ai trop de nourriture, et je porte 7L d’eau. Ce poids me blesse les épaules. C’est une journée avec beaucoup de dénivelé positif; extrêmement fatigant !
La température est vite montée. À 9h, il faisait déjà trop chaud pour marcher. J’ai quand même continué et ai réussi à faire 10 miles sur la matinée. Il n’y a pratiquement pas d’ombre… Et à l’ombre, il fait 40°C et il n’y a pas de vent du tout. J’ai rejoint Max et Matt à l’ombre de 911. C’est le nom qu’on a donné à cet arbre. C’est le numéro des urgences aux États-Unis; il nous a définitivement aidés ! On est resté jusqu’à 14h. J’ai donc repris la marche. Mes mains commençaient à brûler. J’ai attrapé 4 ampoules (trois à droite, une à gauche) aux pieds, une à la main droite, et ma tête commençait à me faire vraiment mal. Pas d’ombre en vue; j’étais obligé de continuer !
J’ai enfin atteint un petit coin d’ombre. J’ai bu, beaucoup, pris un anti douleur même si je n’aime pas en prendre sur le trail (la douleur permettant d’éviter de trop forcer sur un muscle). J’ai utilisé un sachet de réhydratation. C’était dans une hiker box. Je voulais éviter l’insolation et la déshydratation. Il me restait 2l donc j’ai mis le sachet dans 1l. C’était imbuvable. C’est comme si on mangeait un sachet de sel. Il ne me restait donc qu’un seul litre d’eau. Je me suis rationné car c’est mon dernier litre pour les 3 prochains miles; une water cache y était mise en place. Le mal de tête revient. J’arrive finalement à la water cache ! Et je bois, sans me retenir, à l’ombre. Je suis resté 3h à attendre que la température baisse. Au total sur cette journée, j’ai bu plus de 10l !
Je me suis remis en route avec pour objectif le campement au mile 149, juste avant Paradise Vallée Café, là où ils font les meilleurs hamburger du trail (d’après les autres). On aurait pu prendre un bon hamburger frite pour le petit-déjeuner !
Néanmoins, en arrivant à la seconde water cache (mile 145,5), je n’ai pas pu résister d’installer ma tente… Il se faisait tard, et je suis arrivé à la plus belle water cache du pct, pour le moment. Une planche de surf plantée dans le sable demande qu’on la signe. Des poubelles, des litres et des litres d’eau, même de l’eau fraiche, une bibliothèque (oui oui), des seaux pour se baigner les pieds et faire une lessive, un bbq, des chaises, des tables de pique-nique… Le rêve ! Dommage, je suis arrivé trop tard, il n’y a plus de soda ni de bière… Néanmoins j’ai eu le droit à un bon jus de pommes frais ! Un grand merci à la personne qui l’a laissé là.
Il faut savoir que les campements des miles 140 et 143 sont très jolis, mais inutilisable : les cultivateurs illégaux de cannabis avoisinants tirent des coups de feu pour faire fuir les hikers, de peur de se faire voler sans doutes.
Max est arrivé un peu après moi et a décidé de dormir ici aussi. Je me suis fait à mangé : pâtes parmesan, gouda, paprika fumé, piments, poivre. Un régale ! J’ai soigné mes ampoules du je me suis posé pour voir le ciel, avec les pieds dans l’eau. J’ai vu une étoile filante ! J’ai fait une petite lessive et je suis allé au lit ! Des chiens s’appellent d’un coté et de l’autre de la montagne, ça fait beaucoup de bruit.
Je suis irrité aux épaules, j’ai un coup de soleil à la nuque, j’ai une irritation entre les jambes à cause de la sueur, la chaleur, la saleté et le frottement, et je suis irrité sur la cuisse droite à cause des frottements de mon portable dans ma poche. Il ira sur le coté du sac maintenant !
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