Puisque deux randonnées aux US n’est pas suffisant, il en existe une troisième : l’Appalachian Trail. La compléter ferait de moi un « triple crowner », une distinction particulièrement respectée au sein de la communauté tant elle inspire la détermination et le temps d’avoir marché les +11000km des trois plus grandes randonnées américaines. Alors c’est reparti pour une nouvelle aventure !

Qui dit aventure, annonce mésaventures. Pour moi, ca a commencé bien avant le départ. Afin d’économiser un peu, j’ai décidé de ne prendre qu’un bagage en cabine et de m’envoyer ce qui ne peut pas m’accompagner dans l’avion, dans un bureau de poste. Le colis a mis 5j pour atteindre le bureau de poste. Sauf que ce dernier l’a refusé sans me donner de raison. Colissimo m’annonce donc que le colis me sera retourné. Il lui restait 2 semaines pour revenir chez moi. Vu la vitesse à laquelle il a atteint les US, je me suis dit qu’il reviendrai avant mon départ. Donc j’ai contacté le site par lequel j’ai commandé mes billets pour ajouter un bagage en soute. Le bagage en main n’était bien évidemment pas remboursé. 75€ plus tard, j’ai une confirmation que mon bagage a bien été ajouté mais… Uniquement pour le premier vol, vers Miami, et pas pour le second vers Atlanta. On me dit qu’il faut voir directement avec la compagnie aérienne. Le site de cette compagnie est inaccessible. Je les contacte par téléphone et tombe sur quelqu’un dure de la feuille. On fini par se comprendre et 58€ plus tard, mon bagage est ajouté sur le second vol. Quelque jours plus tard, je reçois une notification comme quoi le bagage de mon premier vol est annulé sans me donner de raison. Le service client que j’avais eu me répond qu’ils ne peuvent finalement pas ajouter le bagage et que je dois contacter directement la compagnie aérienne. Je m’exécute et solutionne enfin tout ce bazar. Sauf que… Ça s’est avéré inutile car mon colis n’est pas revenu en France dans les temps. Le suivi de ce dernier semble indiquer qu’il est perdu. Avec 400€ minimum de matériel dedans, dont de nombreux articles primordiales dès le premier jour de marche. Passage en coup de vent chez Decathlon pour acheter deux trois choses que je ne pourrais pas tester avant le jour J, et qui pour certains, pèsent 2x le poids du matériel que j’avais choisi. Je suis fou de rage.

Le vol s’est néanmoins passé sans embûche. Le second avion a été avancé, me permettant d’atteindre Atlanta sur les coups de 23h au lieu de presque 3h du matin. Mais bien évidemment, ça ne pouvait pas bien se passer ! 1h50 d’attente pour passer la frontière. Je dois ensuite aller au bout de l’aile gauche pour recupérer mon sac, puis traverser tout l’aéroport jusqu’au bout de l’aile droite pour enregistrer mon bagage. Je reviens ensuite sur mes pas pour aller aux portes d’embarquement mais je n’ai pas de billet. On me demande de l’ajouter sur l’application mais ce ne fonctionne pas. Il me restait 40 minutes avant que l’avion ne décolle et on m’a laissé là, poireauter à côté de la file, sans m’aider. J’ai fini par forcer pour qu’on m’aide, eu on me demande de retourner tout au bout de l’aile droite pour qu’ils impriment mon ticket. Je me retrouve à courir et, haletant, demande qu’on m’imprime le ticket. La personne qui a enregistré mon bagage aurait du le faire mais ne l’a pas fait. Quand on me le tend, on m’annonce que l’embarquement est déjà sur sa fin et que j’ai interet à me depecher si je ne veux pas que l’avion et mes affaires partent sans moi. Alors je cours en sens inverse, arrive au niveau des portes, passe les barrages pour enfin atteindre la porte G8, 3 minutes avant qu’ils ne ferment l’embarquement.

J’ai passé la nuit dans l’aéroport avant de prendre le métro vers le nord de la ville. Une fois de plus, quelle aventure… Tout l’aeroport est en travaux, et j’ai eu le droit à des bruits de machine constamment. Mais ce n’est pas tout ! L’alarme d’une alerte à la bombe ainsi que les flash lumineux qui l’accompagne étaient activés toutes les 15 minutes, probablement à cause des travaux. Quand je m’endormais enfin, a l’étage, le long d’un couloir, et avec des bouchons d’oreilles, un policier est venu me déloger sans que je comprenne la raison tant j’étais dans le coltar. Je suis allé prendre un burger king, seul restaurant d’ouvert. Ce dernier m’a donné une bonne diarrhée. Puis j’ai repris une autre place entouré de pas mal de personnes qui dormaient elles aussi. À 5h30, je suis à nouveau réveillé par la police. Je décide de mettre un terme à cette dure nuit et de me diriger vers le nord de la ville. Là, il y avait un magasin pour ravitailler, un magasin pour acheter du matériel de randonnée, et le fameux bureau de poste à l’origine de toutes ces dépenses et tout ce stress.

Jour 0

Je suis déposé au parking d’Amicalola par la navette. Là, je récupère mon handtag et je me dirige vers l’arche. C’est le point de départ de l’Approach Trail, un petit sentier qui rejoint l’Appalachian Trail. Je fais une photo, et j’envisage de me mettre en route. Il est 14h. Mais j’ai déjà des douleurs à la voûte plantaire droite. Probablement à cause de la course dans l’aéroport, et de la balade en ville avec mon sac chargé. Je décide donc de rester dans l’abri du parking et de ne prendre la route que le lendemain. C’est aussi l’occasion de récupérer un peu du trajet.

La cascade d’Amicalola

J’étais en train de profiter du calme quand une famille de 16 personnes avec 3 chiens sont arrivés… Ils prévoient de passer la nuit là aussi. Nous allons donc nous suivre pendant au moins 5 jours… Ça commence plutôt mal.

Un peu avant me coucher, je n’en pouvais plus des chiens qu’ils n’arrivaient plus à tenir et des enfants qui hurlaient et sautaient partout. J’ai fini par ranger mes affaires et aller m’installer à la belle étoile au niveau des tâches de pique-nique, bien plus loin. J’avais enfin un peu de calme.

Jour 1 : mile 0,2

Je n’ai pas passé une très bonne nuit, principalement à cause de douleurs au dos et au cou. Mais c’était bien plus calme qu’être entouré de la famille. Je les entendais au loin, jusqu’à 10h30, faire du bruit et laisser les chiens aboyer.

Je me lève à 6h30, naturellement, avec les quelques frissons que cette température matinale déclenchent. Mon matériel étant parfaitement adapté à ce type de température, je ne m’attendais pas à avoir froid en en sortant. Je prend mon petit-déjeuner à base d’avoine, et je prend deux gélules de curcuma en comptant sur leur effet anti-inflammatoire. Le but étant de ne pas avoir besoin de consommer autant d’ibuprofene que l’année dernière. J’accompagne le tout avec 1l d’eau dans lequel j’ai mélangé une poudre de 26 fruits et légumes histoire de booster mon système immunitaire, éviter les carences, et augmenter les anti-inflammatoires naturels. Ce n’est pas très bon mais je m’y ferai !

J’entame mes premiers pas sur l’Approach Trail, un sentier de 8,3 miles qui rejoint l’Appalachian Trail (AT) au sommet de la montagne Springer. Mes pieds sont encore assez sensible d’hier mais ne semble pas plus douloureux que ça pour le moment.

Ce sentier commence bien : un escalier de 600 marche précédé d’une petite montée. Le but est de passer au dessus de la cascade d’Amicalola. Ce n’est pas particulièrement difficile mais ça annonce la couleur : l’AT est constitué de beaucoup (beaucoup!) de dénivelé, et de très peu de lacets. Il est fort courant d’aller en ligne droite jusqu’au sommet, peu importe l’inclinaison de la montagne. Et j’en ai eu la preuve dès aujourd’hui : j’ai marché un total de 8,5 miles et ai fait plus de 950m de dénivelé positif.

La journée était magnifique; un 25 degrés accompagnait un grand soleil. C’était paisible. Les arbres commencent tout juste à bourgeonner donc j’ai pu apercevoir quelques paysages: beaucoup de collines boisées et quelques champs disparates. La journée étant assez courte en distance, je prend mon temps et fait de longues pauses à chaque mile. Quand je commence à sentir une cheville ou un muscle qui se tend ou se crispe, j’enlève mon sac et je fais quelques étirements. Je profite aussi de la dernière rivière pour y tremper mes pieds afin de limiter leur gonflement.

J’arrive vers 13h à la première hutte dans laquelle je prends une petite pause. Néanmoins, la seconde se trouve 1,7 miles plus loin, et sur le sentier officiel de l’appalachian trail. J’ai donc poussé un peu pour l’attendre sur les coups de 14h30. Sur la route, j’ai pu toucher le monument sud marquant officiellement le début du sentier. Là, j’ai pu profiter d’une belle vue sur la vallée. C’était la toute première fois que je n’étais pas en pleine forêt. L’AT est souvent surnommé « le tunnel vert » car il est presque exclusivement sous la canopée d’une forêt. Ce genre de vue est donc à savourer.

J’avais très envie de marcher les 2,6 miles qui me séparaient du prochain abri, mais je connais mon corps : si je force maintenant, je suis certain de me blesser et de devoir prendre du repos comme lors de mes deux précédentes rando. Alors j’ai pris mon mal en patience et j’ai mis fin à ma première journée de marche à 14h30. J’ai profité du temps qu’il me restait pour faire des étirements et massages profonds avec une balle.

Au soir, j’ai mangé en compagnie de Tom, Anna, Annie, Kelly, Kevin et Nolan. Tous sont sur les sentiers pour la toute première fois de leur vie et j’ai un peu l’impression de me voir lorsque j’ai commencé le PCT : plein de peurs, ne sachant pas ce qui les attends, faisant beaucoup d’erreurs… C’était intéressant de les écouter, et ils étaient très contents de pouvoir me poser des questions.

C’était une très bonne journée, avec de belles montées. Demain devrait être un peu plus simple mais je n’exclut pas d’avoir des courbatures pour pimenter un peu le tout. De la pluie est par contre prévue. On verra bien ce que ça donne du coup !

Jour 2 Pluie 1: mile 8,1

Réveil en pleine nuit avec des souris qui couraient à côté de ma tête et qui essayaient de rentrer dans ma popotte. J’ai tout déplacé vers la boîte anti-ours, puis j’ai mis des boules quies et j’ai fermé l’oeil. J’ai plutôt bien dormi même si j’ai eu pas mal de douleurs au dos à nouveau. Je me suis réveillé plusieurs fois avec le bruit de la pluie sur la taule de l’abri, mais bien content d’être au sec ! Au petit matin, j’ai mangé mes flocons d’avoine, bu 1L de ma poudre pas terrible et je me suis mis en route.

L’objectif de la journée était de marcher jusqu’à l’abri à 8 miles d’ici, soit 13km. C’était chose faite; à 13h, j’installais mes affaires pour une petite sieste plus un énorme repas à base de chili, de purée de pommes de terre et de thon. J’ai d’ailleurs atteint l’abri une demi-heure avant la pluie !

C’était une journée assez simple mais vraiment jolie. J’ai traversé mes premières rivières et petits cours d’eau, tantôt sur des ponts, tantôt en sautant de pierres en pierres. J’ai traversé des forêts de pins, assez sombres, puis des forêts d’arbres envie démunis de leurs feuilles. C’était vraiment reposant et ça me rappelle beaucoup les beaux jours d’automne. Il n’a d’ailleurs pas fait plus de 12 degrés !

Nolan

Un peu avant l’abri, il y avait un petit sentier qui bifurquait sur quelques centaines de mètres pour rejoindre une belle cascade. J’en ai profité pour savourer les dernières chips puis j’ai repris la route.

À l’abri, j’ai été rejoint par Happy Hippie, Nolan, Annie, Doc, et quelques autres personnes dont je n’ai pas retenu le nom. Nous avons fait un feu et profité du reste de l’après midi pour nous reposer. On a aussi vu passer un régiment de 80 nouvelles recrues pour l’armée, en plein entrainement sur cette section.

C’est effectivement frustrant de mettre fin à ma journée aussi tôt, mais c’est assurément moins frustrant que de mettre fin à mon aventure à cause d’une tendinite. Pour le moment, mon corps semble tenir le coup, bien qu’une petite douleur se soit fait ressentir au niveau du tendon des fibulaires à la cheville gauche. Massage, étirements, anti-inflammatoires par crème et beaucoup de repos devraient me permettre d’éviter les blessures. Du moins, je l’espère.

Jour 3 Pluie 2 : mile 15,7

J’ai une fois de plus eu bien mal au dos pendant la nuit. Il a aussi fait très froid en début de nuit; je sentais le vent s’engouffrer dans mon sac de couchage par le dessous. Je me lève par contre avec une petite surprise ! J’avais oublié de retirer les 3 cacahuètes qu’il me restait d’une de mes poches de sac. Une souris me l’a bien rappelé en faisant un beau trou dedans ! Elle ne s’est même pas régalé des cacahuètes et s’est contenté d’abîmer mon matériel…

Il a plu une grosse partie de la nuit, et ils prévoyaient une mauvaise journée. Comme traumatisé des hypothermie que j’ai faites sur le CDT, je redoutais beaucoup cette journée. Et même toute l’aventure car il est très courant qu’il pleuve, comme vous pourrez le voir sur le compteur à côté du numéro de la journée. J’ai donc pris mon temps avant de me mettre en route. Cette fois, j’étais bien mieux équipé contre la pluie : un haut de pluie, une jupe imperméable, un sursac, un sac intérieur du sac, et un parapluie que j’attache sur une sangle du sac. D’ailleurs, j’ai eu du mal à trouver la position parfaite pour le tenir. Mais je me lance comme ça sous cette belle pluie. Je suis plutôt content du résultat de mon matériel : je reste bien sec !

Je marche sur cette section bien plus abrupte que celle de la veille, tantôt en plein dans les nuages, ou parfaitement à découvert. L’ambiance un peu mystique est très plaisante, et seul le bruit des gouttes sur les feuilles viennent percer le silence. Puis le vent se lève un peu, mais reste dans le fond très léger.

Quand j’arrive au sommet d’un mont, j’aperçois un autre mont pas très loin, tout aussi haut. Il y a une règle qui marche à chaque fois sur l’AT : le sentier va forcément vers le mont le plus haut et le plus proche, en presque parfaite ligne droite, sans lacets. Et bien ça n’a pas manqué ! Tout le monde autour de moi se plaint d’être à bout de souffle, de ne plus avoir de force… Je ne suis pourtant pas du tout en pleine forme mais je ne trouve jusqu’à maintenant aucune réelle difficulté. Il suffit de marcher lentement mais constamment pour faire de la distance sans même s’en rendre compte.

J’arrive à l’abri à 13h. J’en profite pour faire toute ma petite routine pour éviter que mes chevilles ne s’inflamment, puis je suis rejoins par de nombreux autres randonneurs. On fait un feu de camp et on se raconte des histoires.

Le feu était plus que primordial ! Autant pendant la journée, il a fait un 12 degrés très plaisant pour marcher, autant le vent s’étant levé en fin d’après midi, il était difficilement ténable de rester hors d’un sac de couchage sauf autour du feu. Il n’aura finalement plu que jusqu’à 14h. C’était bien moins pire que je ne l’imaginais !

Je commence à vraiment me plaire sur ce sentier, bien que je n’ai pas encore beaucoup avancé. Toute la pression des préparatifs et du voyage sont désormais bien derrière moi, et je me sens à nouveau tout léger et calme. C’était un bonheur aujourd’hui que de traverser cette forêt morte et lugubre mais dans laquelle le silence reigne.

Jour 4 : mile 26,3

La température est tombée à -4 degrés cette nuit, avec beaucoup de vent. J’étais si frigorifié à un moment que je me suis levé pour prendre une barre de céréales histoire d’avoir quelques calories à brûler. D’ailleurs, je me suis levé 5 fois pour pisser. Et j’ai entendu une souris festoyer sur quelque chose à côté de ma tête. Ce n’est qu’au matin que j’ai compris que quelqu’un avait laissé un paquet de gâteaux pas loin et qu’elle était en train de faire son meilleur repas dessus.

J’ai rangé mes affaires vite fait histoire de me mettre rapidement en route et me réchauffer. Il m’aura tout de même fallu une bonne heure pour retrouver une température corporelle correcte. Le soucis, c’était le vent, car le ciel était parfaitement bleu.

J’ai profité d’une petite ouverture dans la forêt pour apprécier la vue. Tout au fond, dans la brume matinal, et perdu à l’horizon, je pouvais voir les gratte-ciels d’Atlanta. C’est réconfortant de voir que je suis en train de faire un peu de distance. Parlant de distance, j’ai fait un peu plus d’un pourcent du sentier ! Ça ne semble pas beaucoup, mais ça reste un petit pas que je me permet de célébrer.

En traversant un parking, un homme m’a interpellé. C’était Mike, un ancien randonneur, qui faisait de la trail magic. La toute première que j’ai depuis le début de l’aventure. Quand il a ouvert le coffre, j’ai vu, parmi la quantité incroyable de nourriture qu’il avait à proposer, un burger de Burger King encore bien chaud… Ça fait 2 jours que je dis que je veux un burger et des sushi… J’ai sauté sur l’occasion ! J’ai accompagné ça d’une banane pour avoir un apport en fruit.

Il y avait beaucoup de monde sur le sentier aujourd’hui, car c’était samedi. J’ai tout de même pu profiter de quelques moments de détente pendant lesquels j’ai trempé mes pieds dans l’eau froide des rivières pour réduire les douleurs qui sont apparues à la voûte plantaire droite. Rien d’alarmant néanmoins.

Je voulais aller un peu plus loin, pour rejoindre un abri car un gros orage est prévu ce soir, mais il est interdit de camper sur toute une section de 5 miles si on ne possède pas de boite anti-ours pour sa nourriture. Je m’arrête donc après une journée de 17km, à 13h, et monte ma tente. Je profite du reste de la journée pour récupérer le sommeil que je n’ai pas eu la nuit d’avant.

Jour 5 Pluie 3 : mile 31,3 – Neels Gap

Quelle nuit ! Aux alentours de 23h, j’ai commencé à ressentir une forte douleur à la cheville gauche, sans raison apparente. Cette douleur m’a tenu éveillé pas mal de temps, de même que la pluie et le vent. Il n’a pas fait particulièrement froid, mais l’intégralité de ma tente était trempée. Cela inclut mon sac de couchage.

J’ai eu à nouveau la surprise en me levant de voir des trous de souris dans tous mes sacs de nourriture. Je n’ai malheureusement pas mon sac de protection anti-ours (et souris!) car il était dans mon colis « perdu ».

C’était un peu un enfer de ranger toutes les affaires trempées et pleines de boue, pendant que la pluie s’abattait sur moi, mais une fois que j’étais en route, ça allait. Impossible d’utiliser mon parapluie par contre, il y avait beaucoup trop de vent.

La journée n’était pas très longue mais assez intense. Une montée presque continue de 500m pour atteindre le sommet de la plus haute montagne (1359m) de l’état de Georgie : Blood Mountain. La vue en son sommet est supposée être magnifique, mais je n’ai pas pu en profiter car j’étais complètement dans les nuages. C’est bien dommage.

La descente était très périlleuse. Ce n’étaient que des pierres plutôt lisses et bien trempées. Je ne voyais souvent plus à 15m de moi. Quand je ne savais pas où aller, je n’avais qu’à suivre le torrent d’eau qui ruisselait de la montagne car c’est souvent à ce que ressemble le sentier lorsqu’il pleut.

Une fois arrivé en ville, j’ai pris une cabine dans laquelle j’ai pu faire ma première douche depuis que j’ai quitté la France. J’ai mangé une bonne pizza, et je me suis reposé. Bien mérité après ces quelques jours !

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3 Commentaires

  1. Peut-on parler de Triple Crown en ayant fait moins de 3000km sur la CDT ? Il y a débat 🙂

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