Après deux semaines à cravacher, il était important de prendre une bonne journée de repos. Surtout quand je m’apprêtais à traverser la section la plus dure, technique et haute de toute mon aventure.
Jour 78 : mile 1202,2 – Frisco
Je me lève à la fraîche pour faire les quelques miles qui me séparaient de Copper Mountain, une grosses station de ski. Il y a une navette gratuite qui dépose jusqu’à Frisco, la ville dans laquelle je comptais me reposer. Mes chevilles vont un peu mieux ce matin, juste quelques tensions sur les tendons.
J’arrive à l’arrêt pour 7h et je monte dans le premier bus qui passe. Il me dépose devant Wendy’s, un fast-food, dans lequel le profite d’un copieux petit-déjeuner. J’enchaîne ensuite avec Walmart dans lequel j’achète un pot de glace de 1,4L, du coca et quelques muffins. Je rejoins Stallion et Jim au lavomatique et on lance une lessive. Ça fait aujourd’hui 12 jours que je n’ai eu ni douche, ni lessive. Je sens la décomposition et mes vêtements sont sale à en gerber. Je mange ma glace, un muffin et bois 2 coca pendant la lessive. Une fois terminée, j’enfile des vêtements propres et doux… Quel bonheur ! Puis direction Wendy’s une nouvelle fois, pour le repas de midi.
On arrive à l’hôtel vers midi alors que notre chambre n’est dispo qu’à partir de 16h. Néanmoins, la réceptionniste a bien compris qu’on a besoin d’une douche et de repos. Elle demande à ce que notre chambre soit nettoyée en priorité. Une demi heure plus tard, on pose nos fesses sur un vrai lit. C’est quelque chose que je n’avais pas fait depuis… 29 jours. Je fais un bain, grattant autant que possible mon corps pour retirer la couche de peau morte, et je m’allonge sur des draps d’une douceur dont j’avais oublié que cela pouvait exister. Puis j’ai profité du jacuzzi pour détendre un peu les muscles.
On s’est fait un petit plaisir. 2 baguettes, du brie, du compté, des olives, un saucisson et une bonne bouteille de vin rouge. Le genre de repas qui fait vraiment chaud au cœur. Le soir, Rattler, Pale Ale, Sprout, Bass et StumbleBee sont venu boire quelques bières dans la chambre.
Jour 79 : mile 1202,2 – Frisco
J’ai étonnement passé une mauvaise nuit. J’avais trop chaud, donc j’ai pas mal somnolé, et les gens rentraient de soirée un peu trop éméchés en faisant beaucoup de bruit dans les couloirs. Je me réveille donc très fatigué. Je vais faire mon ravitaillement, je rentre à l’hôtel pour préparer mon sac et j’accompagne Stallion et Jim au bureau de poste. Je voulais envoyer mes chaussures un peu plus loin dans mon aventure, mais mon colis est perdu… En sortant du bureau de poste, il pleuvait des cordes et un orage venait de débuter. Le petit groupe d’hier, sans Rattler qui était déjà retourné sur le sentier, est arrivé au même moment. On vérifie les prévisions météo et ca ne sent pas bon. De la pluie et des orages tout le reste de la journée, et 80% de chances d’orages le lendemain.
Si on se remet en route aujourd’hui, on serait à plus de 4000m d’altitude en plein orage et trempé de la veille car le sentier monte jusqu’au point culminant de l’aventure. Collectivement, on prend la décision de passer une nuit de plus en ville, histoire d’avoir un beau temps lors de cette ascension. On loue un airbnb. On cuisine un poulet entier, une sorte de soupe de légumes qu’on prépare nous même, une salade et du chou blanc grillé et cuit dans le gras du bacon. On accompagne le tout de 3 bouteilles de vin rouge et on termine par un chocolat chaud et une tarte aux pommes.
A 7 dans ce grand appartement, on passe une bonne soirée, essayant de ne pas penser au lendemain où nous serons à nouveau misérables. Il y avait un jacuzzi dans lequel nous rêvions d’aller passer quelques heures, mais nous n’avons pas trouvé la clef et le propriétaire n’a vraiment pas été d’une grande aide.
Jour 80 : mile 1231,1
Cette nuit était vraiment réparatrice ! En pleine forme donc, je me lève et je mange un copieux petit-déjeuner de pain, Nutella, omelette et dinde (il fallait bien finir les restes de la veille !). Il a plu toute l’après-midi d’hier et sans doutes une grosse partie de la nuit. Il y a néanmoins un grand soleil actuellement. Mais je ne me voile pas la face. Je sais bien que la pluie et l’orage m’attendent au tournant.
On prépare nos affaires et on va attendre le bus. J’en profite pour acheter un pot de glace et 3 donuts. Puis le bus nous dépose au debut du sentier. Reprise en douceur par une petite montée. Je croise Shea, que je n’ai pas vu depuis Pie Town. Je pensais ne jamais le revoir mais il a pris 5 jours de repos en ville.
Pendant quelques heures, le sentier monte progressivement dans les hauteurs avant de ne redescendre. Et heureusement, car je n’avais qu’un litre d’eau pour un peu plus de 10miles. Je ne m’attendais pas à ce que ce soit aussi sec. Comme attendu, le ciel a commencé à se couvrir. Les premiers nuages noirs passent au dessus de moi sans cracher. Puis viens l’orage, et la pluie se met à tomber d’un coup. Des cordes comme hier. Un mélange de grosses gouttes et de grêle. J’enfile les superbes gants de cuisine que j’avais acheté la veille, par dessus mes gants normaux. Dès la première utilisation, l’une des coutures craque. Ils ont tout de même évité que mes gants ne soient trempés en quelques secondes.
Mon tee-shirt et mon pantalon prennent la flotte et me voilà grelottant sous un arbre en espérant que la pluie se calme. Mais un éclair tombe à moins de 200m à nouveau, dans un vacarme hallucinant, et me décide de marcher sous la pluie pour me réchauffer. Le sentier n’est plus qu’une rivière d’eau trouble de terre. Je suis trempé.
Quand j’arrive au campement, j’arrive à monter ma tente pendant une courte accalmie. Je rentre dedans, me met à nu et tente de garder l’intérieur relativement sec. Je chauffe un demi litre de chocolat chaud que je déguste avec un donut trempé.
Il y avait une fois de plus beaucoup de monte sur le sentier, marchant ou roulant vers le sud. C’est particulièrement ennuyant, mais demain, le CDT et le Colorado Trail se séparent à nouveau pour de bon.
Mes talons sont devenu douloureux, sans doutes par le manque d’amorti. Pour augmenter un peu ce dernier, j’ai enfilé mes chevillères par dessus mes chaussettes. Ca semble avoir assez bien fonctionné. Mon dos par contre était particulièrement douloureux aujourd’hui.
Jour 81 : mile 1253,2
Je me suis réveillé en pleine nuit avec une douleur sous le pied gauche. Je n’y ai pas vraiment prêté attention. Je me rendors pour le réveiller vers 6h et commencer à marcher vers 6h30. Quelle joie d’enfiler des vêtements trempés et froids de bon matins…
Lors de mes premiers pas de la journée, j’ai toujours quelques douleurs à droite à gauche qui finissent par disparaître lorsque les muscles chauffent. Sauf que cette douleur sous le pied ne disparaît pas. En haut de la colline, le CDT et le Colorado trail se séparent. C’est une bonne chose car je ne verrai plus de VTT me foncer dessus, mais ça veut aussi dire que le sentier n’est plus aussi bien balisé et tracé. D’ailleurs, quelques mètres après la séparation, le sentier disparait complètement. Je monte au sommet de la montagne en marchant à la boussole. C’est particulièrement raide. Le vent se lève. La douleur sous mon pied augmente.
Je fais des massages et étirements, fais un taping sous le pied et continue, mais la douleur augmente autant que le vent se durcit. Je commence à sérieusement boiter. Une pierre roule sous mon pied, mon bâton de marche de coince, et le vent me fait tomber du côté droit. Un rocher tape sur ma cheville droite et sur le tendon, l’embout de mon bâton explose. Le vent et la douleur me rendent dingue. Je fond en larme.
Je prend 2 ibuprofènes et je boite autant que possible pour ne pas mettre trop de poids sur mon pied gauche. Je suis dépité. Je viens de prendre presque 3 jours de repos et après une journée de marche, une douleur apparaît de nulle part en pleine nuit. Je suis usé. Usé de passer d’une blessure à une autre. Je n’ai que 27 ans et mon corps est plus foutu que beaucoup, comme Jim qui en a 62. J’ai pourtant l’impression de tout faire comme il faut. Massages, semelles orthopédiques, etirements, chaussures hautes, grosses nuits… Que puis-je faire de plus ?!
Je force toute la journée pour faire les 23 miles qui me séparent du campement. Au mile 10, je décide de prendre un détour légèrement plus long mais qui redescend dans la vallée pour éviter d’être trop exposé aux gros nuages noirs qui se forment à l’horizon. C’était censé être une journée magnifique, mais j’ai tout de même eu de la pluie. Le détour évite aussi un passage marqué comme très dangereux, suivant une corniche. Dans mon état, je ne voulais pas prendre de risques.
La douleur diminue temporairement grâce aux ibuprofènes mais je ne sais pas dans quel état je vais me retrouver demain.
Le détour traverse une propriété privée sur laquelle une centaine d’arbres se sont abattus. C’est long et douloureux à traverser. Puis je me retrouve à devoir descendre vers une rivière sur un semblant de sentier beaucoup trop raide. Traverser une rivière, et remonter de l’autre côté pour me retrouver au beau milieu d’un camp de scout. Quelques longs et douloureux miles plus loin, j’atteins un campement potable. Je suis exténué, et très soucieux de devoir abandonner. J’avale 800mg d’ibuprofènes et je me couche.
Jour 82 : mile 1266,3
Bordel, mais quelle journée encore ! Je me réveille à 5h30 pour un départ à 6h. Le dessous de mon pied gauche n’est pas vraiment douloureux mais je marche avec précautions. Je pense que j’avais dormi dans une mauvaise position la nuit précédente, d’où mes douleurs de la veille.
Aujourd’hui, j’allais gravir Grays Peak et atteindre le point culminant du CDT. Pour rappel, Elbert est plus haut que Grays Peak, mais ce n’était pas sur le sentier officiel. Début de journée sur une route de gravier en légère montée dans la vallée, avant de bifurquer sur un sentier assez raide. Il monte le long de magnifiques falaises mais me casse un peu les jambes. Sur 2,2 miles (3,5km), je monte de 600m jusqu’à finalement atteindre le col Argentine. De là, je peux admirer toute la vallée que je venais de remonter, et je vois enfin Grays Peak, culminant à 4352m d’altitude.
Alors que je grignotais quelques fruits secs, une chèvre des montagnes et venu me voir et s’est approchée à moins de 3m de moi. C’était impressionnant de voir cette belle bête pleine de muscles s’approcher aussi près. Surtout avec ses cornes !
Je reprend la route jusqu’à atteindre un premier petit sommet. Là, le sentier disparait. Un rapide coup d’œil à ma carte me permet de voir que je dois traverser toute la crête de montagnes, sans sentier, jusqu’à atteindre un col. Une petite douleur revient sous mon pied mais ça reste supportable. Alors me voilà, sautant de pierre en pierre, utilisant parfois mes mains pour monter des murs, le tout avec le vide autour de moi. C’est assez long et plutôt dangereux de traverser ce passage, mais je prend énormément de plaisir ! L’adrénaline, les vues, et la difficulté rendent cette section particulièrement excitante.
Je vois au loin des dizaines et des dizaines de personnes déjà au sommet de Grays et Torreys, un autre sommet au dessus de 14000 pieds, juste à côté. J’arrive finalement au col après avoir crapahuté sur des parois parfois trop dangereuses pour être confortable. Je suis particulièrement fier de moi ! Mais ce n’est pas terminé. Il me reste une crête à remonter jusqu’au sommet de Grays. Je me lance, lentement mais sûrement, assurant chacun de mes pas.
Je dois ajouter que pendant la montée, absolument toutes les minutes, j’avais une flatulence. J’ai décidé d’être cru et sincère dans mes comptes rendus, donc je le suis, et vous verrez que ça a une importance. On a un métabolisme assez particulier sur ce genre d’aventure, devant faire la grosse commission 2 à 3 fois par jours, mangeant tout et n’importe quoi dans des quantités hors norme, ayant des flatulences à répétition. Mais là, c’était vraiment particulier.
Je continue de monter, quelques douleurs commencent à se faire sentir dans mon ventre, mais je met ça sur le dos de la ceinture de mon sac que je serre pas mal pour limiter le poids sur mes épaules. Je commence à avoir la tête qui tourne un peu mais ça fini par passer. Mon ventre continue de faire des siennes.
Après 6 heures de montée, 6,3 miles (10 km) et 1300m de dénivelé raide et technique… J’atteins Grays Peak, le point culminant de mon aventure ! Une montée vraiment longue et fastidieuse mais si incroyable ! 4352m d’altitude. Une vue des plus impressionnante. J’arrive à voir Denver d’en haut, et quelques montagnes à plus de 200km de moi ! Je fais bien évidemment ma photo dénudé, puis j’attend le reste du petit groupe. Il fait un temps magnifique. Mon ventre continue de faire des siennes jusqu’à ressentir une envie pressante de faire la grosse commission. Sauf qu’à cette altitude, ça ne se décompose pas. L’une des règles du principe de Leave No Traces (ne laisse aucune trace) stipule clairement qu’à cette altitude, il ne faut pas faire ses besoins. Je m’efforce de suivre au mieux ces règles de savoir vivre. Que faire du coup ? Je prend 2 sacs de congélation d’un litre, je tente de me cacher un peu du publique en descendant sur une paroie, et je fais mes besoins dans l’un des sacs, en essayant de viser au mieux. Mission réussie ! C’était loin d’être facile, mais j’ai tout de même réussi à ne pas en mettre partout ! Je met ce sac dans le second, et le tout, dans mon sac poubelle. Ainsi, je me baladerai avec mes déjections jusqu’à la prochaine poubelle, dans 2 jours. Une première pour moi !
Stallion, Shea, Spurs, Pale Ale, Bass, Sprouts, Slide… Tous arrivent les uns après les autres et viennent partager ce moment tous ensemble. Spurs porte tout un attirail pour faire du café qu’il moud sur place. Presque 2kg au total ! Il fait son petit rituel et partage avec nous tous un peu de cette boisson que probablement personne d’autre ne pourrait déguster à cet endroit. Puis Jim arrive. Originaire de la Floride, il n’est jamais monté à cette altitude de ses 62 ans d’existence. Son tout dernier pas pour arriver au sommet était une énorme étape pour lui. Il a fondu en larme de bonheur et de fierté d’avoir réussi à accomplir cette épreuve qu’il redoutais tant. On a tous partagé ces émotions avec lui. C’était très émouvant.
On est resté presque 2h30 au sommet à faire des photos et rigoler de tout et n’importe quoi, profitant des vues incroyable et de cette sensation d’accomplissement. On a par contre tous cramé au soleil ! Il faisait étonnement très chaud au sommet. A priori, 39 degrés à Denver, donc probablement 25 à 30 au sommet. Puis il était temps de redescendre. Ma tête commençait à tourner à nouveau, sans doutes à cause du soleil et du manque d’eau.
Longue, très longue descente de plus de 1500m de dénivelé négatif, d’un coup. Ça donne un aperçu un peu différent des crêtes que j’ai traversé le matin même. C’est très beau à voir ! Puis j’arrive le long de l’autoroute 70. Le sentier la suit sur quelques kilomètres. On est tous exténués par cette journée et on s’installe au campement le plus proche. Le contraste entre la nature de toute la journée et l’autoroute du soir est vraiment bizarre. On mange notre repas tous ensemble et on saute dans nos tentes quand la pluie commence à tomber. Sacrée journée… Une petite victoire de plus qui me rapproche du Canada.
Jour 83 : mile 1284,2
Comme je pouvais m’y attendre, j’ai été réveillé de nombreuses fois par le bruit de l’autoroute. J’ai au final très mal dormi, surtout que j’avais une étrange douleur au dos. En me levant le matin, j’ai compris son origine : j’ai de nombreux trous dans le dos de mon t-shirt. En restant autant de temps à haute altitude sans mon sac, j’ai attrapé de gros coup de soleil notamment à cet endroit là. Les 3 premiers miles le long de la piste cyclable étaient du coup particulièrement douloureux. Mon sac frottait à même la peau ce qui n’est d’habitude pas plus gênant que ça, mais là, c’était intenable.
Je suis passé sous l’autoroute pour rejoindre le parking sur lequel une bonne centaine de voitures étaient garées pour faire une randonnée sur la journée. J’ai demandé à Jim de me mettre des bandes adhésives sur les coups de soleil histoire de limiter les frottements et ça a plutôt bien fonctionné. J’avais tout de même quelques douleurs mais c’était supportable.
Wildman est arrivé à ce moment là, revenant de la ville. J’étais bien content de le revoir ! On a donc commencé à marcher ensemble sur ce bout de sentier très populaire. Trop populaire. Entre les merdes de chiens au beau milieu du chemin tous les 50m et les détritus tout le long du trajet, j’étais vraiment dégoûté. Et c’est à chaque fois la même chose. Dès qu’un sentier est populaire, les gens n’ont aucun respect pour la nature ou pour les autres randonneurs. Après une heure de montée assez raide, le CDT quitte ce chemin et je retrouve enfin un peu de calme et une nature plutôt bien préservée.
Alors qu’on était redescendu de 1700m hier après midi, on devait remonter de 1450m sur la journée ! C’était épuisant. Très exposé au soleil, le chemin suivait une crête de montagne dans un paysage plutôt impressionnant. J’avais une très belle vue sur quelques chaînes de montagnes enneigées. Mais les montées et descentes incessantes m’ont rapidement épuisé. Et ma cheville gauche a recommencé à faire des siennes. La douleur qui d’habitude se dissipe lors d’étirements et des massages n’est cette fois si pas partie. Je crains un retour d’une inflammation. Si c’est le cas, je ne vois vraiment pas comment continuer l’aventure, sachant que je fais vraiment tout ce qui est en mon pouvoir pour sur mon corps tienne la charge. J’ai même drastiquement réduit ma consommation de sucre au profit d’aliments anti-inflammatoires.
Après 18 miles (29km), 1500m de D+ au total, et une mauvaise nuit, je m’écroule de fatigue.
Jour 84 : mile 1289,6 – Water Park
Une bonne nuit de récupération m’a été bénéfique. Les douleurs à ma cheville ont bien diminuées. J’entame les quelques miles vers la ville dès 6h. Une montée pas trop longue mais suffisante pour bien chauffer les jambes et m’offrir une très belle vue sur la crête que j’ai traversé la veille.
Deux petites heures de marche et me voilà au col de montagne depuis lequel je peux commencer à faire du stop. Tout le petit groupe arrive. On se retrouve à 8 à faire du stop au même endroit. Personne ne voulait s’arrêter, donc on a commencé à interpeller des personnes sur le parking. Un barman pouvait prendre 3 personnes dans le coffre de son camion. Wildman, Jim et moi sommes montés dedans et nous voilà en plein vent à 130km/h. C’était vraiment sympa !
En ville, passage obligatoire au McDonald’s pour un repas à 2600 kcal, puis on va prendre un verre dans le bar du gars qui nous a pris en stop. C’était le dernier jour de Pale Ale, qui devait retourner travailler. Elle a donc acheté quelques bières, j’ai ramené un vin rouge, et on a passé un moment convivial au Viking Hostel, avant d’aller au restaurant népalais.
La section la plus dure du CDT est maintenant derrière moi. Ça n’empêche que le sentier reste assez compliqué, mais les dénivelés devraient s’amoindrir.
If you see this after your page is loaded completely, leafletJS files are missing.