L’état du New-Hampshire devait se terminer, et ca s’est passé dans de très bonnes conditions. J’ai fait la section considérée comme la plus difficile de l’aventure et je suis passé dans l’état du Maine, dernier de la randonnée. J’approche de la fin très rapidement, mais j’ai encore de nombreuses vues à voir, comme sur cette section qui saura m’en mettre plein les yeux.

Jour 144 : mile 1891,8

Il était temps de se remettre en route pour une section particulièrement technique. L’auberge de jeunesse nous dépose où on s’était arrêté et je commence à marcher sur du plat, longeant un petit lac. A ma gauche, j’entend des bruits de pas mais je ne vois rien car il y a une petite bute. En rigolant, je dis « ours ou élan ? » au groupe. Voilà qu’une tête apparaît : un élan ! Le premier de l’aventure ! Et il n’était pas seul. Ou plutôt, elle n’était pas seule : elle était accompagné de son petit. Ils nous ont regardé et ont commencé à marcher vers nous. On a fait beaucoup de bruit pour être sûr qu’ils nous aient bien vu et qu’ils ne s’approchent pas trop. Ils marchaient droit sur nous ! À même pas 5m de nous, alors qu’on essayais de nous cacher derrière des arbres ou des rochers, ils ont fini par changer de cap et suivre le sentier. C’était vraiment très impressionnant ! Pendant 5 minutes, on marchait derrière eux à une trentaine de mètres. Ils ont ensuite bifurqué vers le ruisseau dans lequel ils ont marché quelques minutes alors qu’on prenait des photos. Vraiment un très beau moment.

C’était ensuite l’heure du mile le plus raide de toute l’aventure. Les 600 premiers mètres étaient une montée à 47 degrés sur des rochers. J’étais particulièrement lent. Ensuite, un peu plus raisonnable avant de reprendre le même type de sentier avec des marches de 50cm. Mes genoux étaient en feu. Ça n’a aucun sens d’aller aussi tête jusqu’au sommet. Aucun.

J’ai fait une petite pause sur l’un des sièges du télésiège, puis j’ai repris ma route sur une longue et très raide descente. 1,3km à -28 degrés. Les genoux en feu, j’arrive dans l’abri dans lequel je mange les restes d’omelette. Puis c’est reparti pour une montée à 36 degrés… Et c’était comme ça toute la journée. Des montées et descentes raides au possible, détruisant mes genoux. J’avais si mal, et j’étais si fatigué… Même avec 200mg de caféine, mes yeux se fermaient tous seuls lorsque je marchais. Je viens de prendre deux jours de repos complets pendant lesquels j’ai fait des siestes d’une heure et demi et j’ai passé d’excellentes nuits, mais je suis toujours dans un état d’extrême fatigue et de faiblesse. Je n’ai jamais ressenti ça, et j’ai l’impression que ça fait 1 mois que ça dure. Je ne comprends pas ce qu’il m’arrive.

Ça ressemble plus à de l’escalade qu’à de la randonnée

Non sans mal, j’arrive à l’abri. Je mange, je fais des étirements et massages, puis je me couche sans même profiter du coucher de soleil; je suis beaucoup trop fatigué pour ça.

Jour 145 Pluie 37 : mile 1906,8

Trois randonneurs sont arrivés à 21h30 la nuit dernière, et se sont installés dans l’abri. Du coup, pendant plus d’une demi heure, ils ont tenu une dizaine de personnes éveillés, dont moi. Ce genre d’incivilité semble si courant sur ce sentier… J’ai tout de même fini par m’endormir pour une nuit un peu courte.

Mes genoux étaient plutôt douloureux au matin mais après m’être réchauffé, ça allait mieux. Il faisait bien frais ce matin ! C’était une longue descente jusqu’à la seconde route qui mène à Gorham. Un peu avant, il y avait un abri et juste derrière, le fameux marqueur 300 qui signifie le 300 ème mile de ceux qui marchent vers le sud, mais aussi les 300 derniers miles pour ceux qui vont vers le nord. Un peu plus loin, c’était le marqueur signifiant 1900 miles marchés depuis la Géorgie. Impressionnant.

Le fait de redescendre, et d’avoir un taux d’humidité proche des 100% annonçait aussi le retour des moustiques. Une horde ! Comme si les montées très raides n’étaient pas déjà suffisamment difficiles comme ça. Je ne m’arrêtais pas car je voulais éviter d’être à nouveau leur repas.

J’ai fini par faire une pause au sommet du premier mont, non sans mal tant j’étais faible à nouveau. Je me suis assis au milieu des buissons à myrtilles et je n’ai pas arrêté d’en manger. Un petit délice ! Mais quand j’ai entendu la pluie et l’orage arriver, je me suis hâté. Les derniers miles étaient assez raides en montée et descente, et mes genoux ont pris un coup. Surtout que les pierres étaient mouillées. J’ai tout de même réussi à profiter d’une petite accalmie pour monter ma tente. Mais une demi heure plus tard, c’était déjà une piscine dedans car elle n’est plus étanche. À 18h30, je ferme les yeux pour une longue nuit.

Jour 146 : mile 1921,3

C’était effectivement une longue nuit ! Presque 11h d’affilés. J’en avais besoin. J’avais prévu une petite journée en distance mais très importante en dénivelé. Ça a commencé directement dès le réveil ! J’étais par contre bien plus en forme aujourd’hui, et mes genoux n’étaient pas trop douloureux.

J’ai fait les 5 premiers miles sans trop de difficulté. C’était bien raide, oui, et le sentier était plein de boue, mais j’ai réussi à me perdre dans mes esprits et à ne pas voir le temps passer. Ensuite, j’ai poussé les 5 miles suivants. Il y avait encore plus de dénivelé que les 5 premiers, et j’étais déjà bien plus lent. Néanmoins, les vitres étaient intéressantes. Au sommet de l’une des montagnes, il faisait très froid à cause du vent, mais c’était magnifique ! Je pouvais même voir le mont Washington. J’ai fait sécher ma tente en quelques minutes grâce à ce vent.

Par contre, les derniers miles étaient particulièrement longs. Les dénivelés étaient beaucoup trop raide. De nombreux passage d’escalade, des échelles en bois ou des échelles en fer partiellement construites dans la roche… Une section qui n’a reçu aucune maintenance depuis bien longtemps. Quand c’était plat, c’était des étendues de boue dans lesquelles on s’enfonçait sur 45cm. Quand c’était en montée ou descente, c’étaient des rochers glissants et des passages si techniques que je ne pouvais pas utiliser mes bâtons. Je suis tombé à 3 reprises dont une où je me suis tordu la cheville gauche. C’était douloureux pendant quelques heures mais ça a fini par se calmer.

C’est bien le sentier

Je suis arrivé à l’abri sur les rotules. Fatigué au possible par ces derniers miles. J’ai été accueilli par une sortie souris qui est à priori bien nourrie ici ! Par contre, je suis très content car j’ai atteins l’état du Maine, le dernier de l’aventure. J’ai enfin quitté le New-Hampsire. 14 états de terminés ! La fin s’approche à grand pas.

Jour 147 Pluie 38 : mile 1931,0 – Bethel

Je me suis levé de mauvaise humeur car l’un des randonneurs qui dormait dans l’abri a mis un réveil à 4h45, réveillant 6 personnes de plus que lui. Encore un acte d’irrespect. Prenant presque 1h30 pour se préparé, il était impossible de se rendormir. J’étais d’ailleurs sur la route avant même qu’il ne soit prêt à partir…

Je monte un petit mont avant de redescendre jusqu’à la fameuse section de Mahoosuc Notch. Section considérée comme la plus dure et la plus technique de toute l’aventure. Longue d’à peine 1 mile (1,6km), c’est une section sans sentier, remplie de gros rochers sur lesquels il faut sauter ou escalader. Certains passages se font même en dessous, obligeant de retirer son sac et de le passer avant ou après s’être faufilé de l’autre côté. C’est particulièrement fatiguant à traverser, et définitivement bien plus long que de la marche classique, mais vraiment très fun ! J’ai réussi à passer au dessus de tous les obstacles, sans jamais avoir eu besoin de passer sous un rocher. Il ne m’aura fallu que 41 minutes pour traverser tout ça alors que certaines personnes disent avoir mis près de 3h… Je suis plutôt à l’aise sur ce genre de terrain. Les bâtons de marche accrochés au sac, j’escaladais un peu tout en m’aidant de mes mains.

Oui, il faut passer en dessous

Juste après ce passage, c’est une montée très raide et technique de 500m de dénivelé sur 2km qui m’attendais. Ça m’a bien plus fatigué que la précédente ! J’ai néanmoins atteins le sommet assez rapidement, profitant d’une très belle vue matinale. Au vent, je me refroidissait vite donc je ne me suis pas éternisé. Une petite descente, une grande montée et me voilà parti pour une longue mais graduelle descente jusqu’à la route qui me permettra de rejoindre la ville de Bethel. Bien évidemment, pour pimenter un peu la situation, une pluie s’est installée pendant une grosse demi heure, humidifiant les paroies rocheuses que je devais descendre.

C’est bel et bien le sentier

Au parking, le soleil revient. Je fais du stop prévenu 30, 45 minutes, sans succès. Marchant vers le sud, une famille de 4 personnes arrivait au parking. L’un des enfants m’a demandé où j’allais. Quand j’ai répondu, le père m’a dit qu’ils n’allaient qu’à mi-chemin, jusqu’à un camping. Comme ça ne m’arrangeais pas vraiment, car le reste du groupe avait appelé une navette qui arrivait 3 heures plus tard, j’ai décliné l’offre, préférant rester où j’avais une solution de secours. Une voiture allant dans le sens inverse s’est arrêtée pour m’offrir une bière fraîche; un bonheur ! D’un coup, la pluie est revenue; une très grosse averse. Me voilà tout penaud sous mon parapluie à faire du stop. Le père de famille me rejoins en courant et me dit qu’il va me déposer jusqu’en ville, car faire du stop sous la pluie est particulièrement compliqué et que ce n’était pas trop loin pour lui.

Je monte dans la voiture et j’ai le droit aux présentations. Quand l’un des enfants m’annonce que son père a comme surnom « D-Low », je suis confus. Puis il me demande « Tu connais le podcast TheTrailShow ? ». Je n’en revenais pas. Podcast que j’écoute depuis 2016 et dans lequel je fais quelques apparitions, animé par 4 hôtes du Colorado, j’ai eu la chance de tomber par pur hasard au milieu de nul part, à plus de 2000km de chez lui, sur l’un des animateurs avec qui j’ai conversé par mail plusieurs fois sur les dernières années… Et je dois ça aux enfants qui l’ont motivé à m’aider ! On ne s’est jamais vu, et les autres hôtes ne me connaissent que de nom grâce à nos échanges et tous nos amis en communs, mais déjà l’année dernière, ils m’avaient aidé à trouver un endroit où me remettre d’une entorce à la cheville, dans le Colorado.

J’ai eu l’honneur donc de passer un moment avec lui et toute sa famille. On a pris une bière et mangé des burgers. Il m’a ensuite déposé au camping où j’avais une réservation, avant de repartir dans son camping pour la nuit. Vraiment une rencontre improbable que j’ai particulièrement appréciée. En retrouvant The Austrian au camping par contre, il m’a annoncé qu’il devait quitter le sentier car sa cheville est très douloureuse depuis quelques jours. Elle gonfle de plus en plus et il peine à se déplacer désormais. J’étais tout de même très content de l’avoir revu ! Le reste de la journée, c’était repos et repas.

Jour 148 : mile 1943,2

La navette que le reste du groupe avait appelé la veille a laissé la voiture a Timber pour la nuit, histoire qu’on puisse se déplacer autant qu’on le souhaite. Parfait pour le revirement ravitaillement et le petit déjeuner, puis pour retourner sur le sentier. On a laissé la voiture sur le parking car le propriétaire allait faire une petite section jusqu’à sa voiture. Ça s’est très bien goupillé ! Au même endroit que moi la veille, un homme était en train de faire du stop. Quand il me voit, il était tout content. C’était StruggleBus, avec qui j’avais partagé une chambre a Hiawassee, au mile 69 au tout début de l’aventure. Je ne l’avais pas vu depuis tout ce temps ! Il a marché la moitié de l’aventure avant de sauter à la fin pour marcher vers le sud et terminer la seconde moitié. C’était vraiment super de le revoir autant de temps après ! Il ne marche malheureusement plus avec son chien car elle est blessée à une patte.

Début de journée ensuite avec une bien longue et toujours trop raide montée. Néanmoins, le sentier devrait progressivement redevenir correct et moins raide, ce que mes genoux apprecieront grandement ! Au sommet, on commence à voir quelques lacs et des montagnes qui se tassent un peu. J’ai toujours des paroies de roche à escalader, mais dans l’ensemble, le sentier est quand même bien mieux entretenu.

Je passe à côté de deux cascades et me baigne rapidement dans l’une d’entre elles. L’eau était glaciale mais ça a fait beaucoup de bien à mes chevilles et genoux ! Ça calme un peu les douleurs qui s’installent et les nombreuses fois où je me foule les chevilles. Ça m’a aussi requinqué pour la dernière montée avant d’atteindre un petit étang autour duquel je m’installerai pour la nuit. Il est courant d’y voir des élans mais je n’en aurai malheureusement pas vu. J’aurai tout de même eu 1500m de dénivelé positif aujourd’hui, sur une journée de 12 miles.

Jour 149 : mile 1960,1

C’était une bonne journée j’étais content. Et j’aurai du m’en douter. Comme à chaque fois que tout se passe bien pendant la journée, tout dégringole le soir.

Je n’ai pas vu d’élan ce matin autour de l’étang mais ce n’est pas trop grave car j’en ai déjà vu un avant. Je me lance dans une longue journée de 17 miles avec surtout beaucoup de dénivelé positif; presque 1900m. La première montée est particulièrement graduelle, un bonheur. Au sommet par contre, pas de vue. Je reçois tout de même quelques bonnes nouvelles par sms ce qui me met de bonne humeur, et je reçois enfin le document dont a besoin l’assurance pour me rembourser de ma visite aux urgences. Ça fait trois semaines que je bataille pour l’avoir. En plus de ça, je fais mon dernier jour sous Doxycycline après 21j de traitement, ce qui est bien suffisant.

Redescente assez longue pour ensuite attaquer une seconde très longue montée vraiment traitre. C’était raide au possible et je n’en voyais pas la fin. Heureusement il y avait un petit point de vue au sommet, même si un peu décevant. Pour le reste de la journée, c’était un faux plat ascendant avec pas mal de boue ce qui m’a plutôt ralenti, mais j’ai pu avoir quelques points de vue magnifique sur les lacs alentours.

Dernière descente vers le campement. A même pas 200m de mon point d’arrivée, je fais tomber mon téléphone. En rebondissant, la protection d’écran de détache, et l’écran viens se faire fissurer. Un écran a presque 400€, que j’avais déjà du faire changer l’année dernière… Je suis en rage. Mais ça n’était pas fini ! Je monte ma tente et 2 des 3 fermetures éclairs cassent en même temps. Je ne peux plus fermer ma tente, à 17 jours de la fin de ma randonnée. Puis je me rend compte que la réparation que j’ai faite pour la ceinture de mon sac est en train de casser. S’en était trop pour moi. Je me suis couché très énervé. Une si belle journée qui est ruinée en quelques minutes à peine.

Jour 150 : mile 1975,6

J’avais prévu de faire 12 miles jusqu’à un lac aujourd’hui, mais quand j’ai vu la nourriture qu’il me restait, il était préférable de pousser un peu plus pour me rapprocher un maximum de la ville. En effet, il me reste à peine plus d’une demi journée et d’un repas du soir. Je fais donc un petit-déjeuner assez léger et je me met en route alors qu’il faisait encore bien frais. Au sommet de la colline, je trouve de très nombreuses myrtilles dont j’en mange le plus possible. De là, la vue était très intéressante, avec des nuages au dessus de chacun des lacs mais pas sur les montagnes.

J’ai enchaîné quelques montées et descentes particulièrement raides sur lesquels je me suis beaucoup fatigué, surtout avec le peu de nourriture que j’avais, mais ça allait tout de même mieux qu’au début des Whites. C’était par contre assez long d’avancer pendant toute la matinée. Après la pause du midi, le plus gros du dénivelé était fait, ce n’était plus qu’un faux plat descendant avec quelques petites montées très courtes.

Je suis passé à côté de nombreux lacs et étangs, dont celui où j’ai installé ma tente le soir. Ce qui était vraiment sympa, c’était qu’on avait accès à des kayaks normalement pour les pêcheurs. J’ai fait un petit tour sur le lac. C’était d’un calme absolu. Pas un coup de vent, pas un oiseau, pas un avion. Un vrai bonheur !

Jour 151 Pluie 39 : mile 1979,6

Il a beaucoup plu cette nuit, et ma tente ne fermant plus et n’étant plus étanche, tout mon matériel était trempé. Heureusement, je n’avais pas beaucoup de distance à faire. Après une petite heure de marche, j’ai atteint la route où une navette m’attendait. Cette dernière m’a déposé à Rangeley où j’ai pu faire un ravitaillement, manger 3 burgers et un milkshake, recharger mes batteries et me reposer. J’étais aussi à l’abri de la pluie pendant quelques heures.

J’ai néanmoins repris la route aux alentours de 14h30 car je voulais atteindre l’abri juste en sortie de la ville avant que la pluie ne reprenne. Malheureusement, j’y suis arrivé quelques minutes trop tard. J’ai tout de même pu avoir une place au sec. Il était très tôt, donc on a joué aux cartes et mangé de la nourriture qu’on avait emmené juste pour cette occasion. C’était une journée plutôt reposante, comme prévu. Demain par contre, ce sera une toute autre histoire; beaucoup de distance et de dénivelé avec un sac particulièrement lourd.

Jour 152 : mile 1996,5

Départ fort matinal car une personne a décidé de se lever à 4h45, réveillant tout le monde une fois de plus. Je me suis mis en route avant 6h30 du coup, pour une longue journée. J’avais prévu presque 17 miles pour un dénivelé de 1800m. J’ai fait la première montée sans trop de soucis, en portant mon haut de pluie car il faisait bien frais et humide. De là, j’étais dans les nuages et je continuais de monter, lentement sans jamais y voir la fin. J’étais sur la chaîne de montagne de Saddleback, l’une des dernières de l’aventure.

Les prévisions météo étaient très bonnes, mais à cette altitude, j’étais dans les nuages et je n’avais aucune vue. Avec le vent, il faisait particulièrement froid du coup je ne m’arrêtais pas de marcher. Quelques montées, descentes, et chutes plus tard (les racines et rochers sont très glissants), j’ai atteins le sommet de The Horn où le ciel s’est enfin dégagé. Parfait pour profiter de la vue et manger le repas que j’attend avec beaucoup d’impatience : tortilla, hummus au pesto, avocat frais et des chips. Un délice !

Le sentier est redescendu jusqu’à une petite cascade dans laquelle je me suis baigné, principalement pour appliquer du froid à mes genoux et chevilles en train de rendre l’âme. Ensuite, je n’avais plus qu’une longue montée jusqu’à Lone Mountain et un faux plat jusqu’à l’abri. J’étais particulièrement fatigué en fin de journée, ce qui n’est pas étonnant. J’étais aussi affamé. J’ai mangé mon traditionnel repas, que j’ai complété avec 3 chocolats chauds, une plaquette de chocolat et deux paquets de Belvita.

Jour 153 : mile 2010,0 – Stratton

J’ai passé une excellente nuit, de quoi être en forme pour cette dernière journée jusqu’en ville. J’avais presque 14 miles à faire et un peu plus de 1100m de dénivelé positif. Début de journée sur une descente, puis une petite montée jusqu’à atteindre le mile 1998,4 qui se trouve a 200 miles de la fin de l’aventure. Un peu plus loin, c’était le marqueur 2000 mile depuis le début de l’aventure. 3200km de marchés. Incroyable.

Le reste de la journée, j’ai eu deux grandes et raides montées qui m’ont donné une très belle vue sur le sud. Malheureusement pas vers le nord est, sinon j’aurai pu voir le sommet du mont Katahdin, la fin de la randonnée. Mais j’espère que la météo sera clémente demain car je devrais pouvoir l’apercevoir s’il n’y a pas trop de brume.

La descente jusqu’à la route était particulièrement longue et fastidieuse. Plus de 1000m de denivelé à perdre en 8km. Il y avait pas mal de racines qui rendaient la marche un peu périlleuse, mais je m’en suis sorti avec une seule chute et juste un bleu ! Il m’aura par contre fallu attendre une bonne heure avant que quelqu’un ne me prenne en stop et ne me dépose en ville. J’ai immédiatement sauté sur un pot de glace et un coca.

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1 Commentaire

  1. Pas grand chose à dire
    courage et volonté c’est vous! Félicitation pour vivre vos rêves et merci de nous les partagés.

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