Du mile 342 au mile 359

Le city vortex a encore frappé ! À chaque fois que l’on est en ville, il est dur de quitter ce petit confort… On se sent comme happé par l’abondance de nourriture, l’accès à internet et la possibilité de prendre une douche.

À 8h30, Jeff me dépose au centre du village où je commence à faire du stop. En 10 minutes, un homme s’arrête et me dépose devant le Subway. Parfait ! Un bon petit-déjeuner à base de Subway. J’en profite pour prendre un grand sandwich pour ce midi. En retournant vers le trail, je passe devant le McDo. Difficile de résister à une glace ! Néanmoins la machine est en panne… Pas de glace pour moi !

De retour sur le PCT, on passe dans un tunnel noir en dessous de l’autoroute. Les deux premiers miles ne sont pas intéressants; déchets, bruits, voitures, trains… Puis on s’en éloigne. Le trail ne ait que monter de la journée. Mes pieds me font très mal car les nouvelles semelles appuient sur le muscle douloureux. Je rencontre un américain et un canadien qui parle français. Sur le chemin il y a deux water cache bien remplies. Tant mieux car la section est longue de 28 miles sans ravitaillement possible.

Le paysage est magnifique ! Des montagnes, un désert, quelques nuages. Il ne fait pas trop chaud aujourd’hui. J’arrive sur une section qui a été brûlée en 2007. Une petite note sur le sol pointe vers un buisson : « poodle dog bush ». Plus que la faune, je crains la flore. Sur le PCT, nous sommes confrontés aux poison oak, des arbres qui provoquent une grosse réaction allergique si on les touche. Mais nous sommes aussi confrontés à ces fameux poodle dog bush. C’est un petit buisson qui pousse abondamment sur les terrains brulés. Entrer en contact avec provoque une énorme réaction allergique, dix fois plus importante que celle du poison oak. Cette allergie mène très souvent à une hospitalisation et peut durer très longtemps. Cette section était bondée de ces buissons. C’est avec une extrême précaution que je l’ai traversée.

Mon asthme ne m’a posé aucun problème aujourd’hui, malgré le gain d’altitude assez important. C’est plus mes pieds qui m’ont ralentis. Néanmoins, j’ai l’impression que les semelles font leur effet ; douleurs amoindries. Il est marqué sur la boite que les douleurs peuvent durer jusqu’à une semaine.

J’ai perdu ma casquette, sûrement en ville. Pas de soucis ! Avec un torchon et de la ficelle, je m’invente un chapeau.

J’installe ma tente entre deux montagnes, avec vue sur le mont Baden Powel, que je gravirai dans deux jours. Aujourd’hui était une bonne journée, j’ai bien marché !

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